Les transports en commun pour réduire les embouteillages : 221 millions de voyageurs par le métro d’Alger depuis sa mise en service
Quelles sont les mesures d’urgences prises pour réduire les embouteillages qui bloquent la circulation automobile dans les grandes villes. Telle est l’énoncé de la question posée, ce matin, au ministre des Transports dans le l’enceinte de l’hémicycle du Conseil de la nation. Aissa Bekkai a répondu qu’il faudrait limiter au maximum les déplacements des citoyens à bord de véhicules particuliers. « Miser dans les transports en commun. C’est notre objectif » a-t-il affirmé.
Il a assuré que la remise en service, en octobre dernier après un arrêt imposé par l’épidémie au coronavirus pendant près de 18 mois, des lignes de métro et des trains, a contribué décongestionner le mouvement des véhicules. Pour mieux étayer ses propos, il a indiqué que le métro d’Alger, étalé sur 18,2 kilomètres, a enregistré un pic de 221 millions de voyageurs, depuis sa première mise en exploitation en 2011. Le gouvernement envisage d’étendre son tracé à toutes les banlieues de la capitale, essentiellement la côte ouest et les hauteurs, pour mieux exploiter son potentiel.
Le ministre des Transports a souligné, en outre, que les quartiers, où sont implantées les nouvelles cités des logements aidés (Sidi Abdellah, Bouinan, Birtouta…), sont reliés au réseau ferroviaire, en sus de l’ouverture de lignes de bus supplémentaires. Il a évoqué aussi les projets d’extension des tracés du tramway à Alger, Oran et Mostaganem ainsi que de 16 projets de réalisation des téléphériques, actuellement en chantier. Il a reconnu qu’une multitude de projets inscrits, dont celui afférent au tramway de Laghouat, sont en stand-by à cause de manque de ressources financières.
Le ministre de tutelle a transgressé, par ailleurs, sur le cas d’une société, en inactivité pour l’implication de son propriétaire dans des affaires de corruption, qui dispose de 3300 autobus. Une partie de ce parc sera maintenu dans le transport des étudiants, tandis que le reste sera versé dans le transport public urbain. « Nous exploitons ce qui existe pour réduire autant que possible la densité de la circulation. Beaucoup de projet sont gelés à cause de manque de financement » a-t-il expliqué, informant qu’un Plan national de circulation automobile, avec des démembrements régionaux, sera finalisé, en collaboration avec des pôles universitaires.
Soulef B.