L’Espagne évoque un différend avec l’Algérie relatif aux frontières maritimes
Arancha González Laya, ministre espagnole des Affaires étrangères, a assuré hier jeudi que l’Espagne sera ferme « avec l’Algérie et le Maroc dans les négociations relatives à la délimitation des eaux territoriales ».
Si la cheffe de la diplomatie espagnole a affirmé que son pays respecterait les principes établis par les Nations Unies, elle a évoqué, toutefois selon des médias locaux, un différend maritime entre Madrid et Alger, lors de son passage devant la commission des affaires étrangères du sénat espagnol.
Arancha González Laya a répondu, entre autres, à une question de Vicenç Vidal, sénateur des îles Baléares, qui a appelé à défendre l’île de Cabrera de « l’ingérence de l’Algérie ». D’après le parlementaire, Alger a inclus unilatéralement les eaux entourant cette île, située dans l’archipel des Baléares, à sa zone économique exclusive (ZEE).
Le sénateur espagnol a accusé, en outre, l’Algérie d’avoir des intérêts gaziers qui pourraient impacter le parc national espagnol de l’île de Cabrera.
« Le moment de délimiter les eaux maritimes n’est pas venu, notamment dans la zone où il y a des chevauchements (comme c’est le cas avec l’Algérie). Mais quand il viendra, nous serons fermes dans la défense des principes des Nations Unies », a répondu la ministre espagnole des Affaires étrangères.
Selon elle, lorsque deux pays revendiquent la souveraineté maritime sur la même zone, ils devront négocier. « Il ne peut y avoir unilatéralisme », a-t-elle déclaré. Et d’ajouter, « c’est l’accord que l’Espagne a avec l’Algérie et Maroc ».
Skander Boutaiba