L’ex-chef du Shin Bet interrogé par la police : crise sécuritaire et politique profonde en entité israélienne
La situation se tend et se complique de manière notable depuis que le néonazi Benyamin Netanyahu, au service d’un agenda politicien et égoïste, a repris ses massacres de masse à Gaza. L’objectif premier pour lui est d’échapper aux poursuites pour corruption qui lui pendent au nez en faisant perdurer cet état guerre permanent qui, à la longue, a fini par fragiliser et ruiner l’entité israélienne. Le chef de la sécurité intérieur se retrouve ciblé pour avoir touché du doigt ces menaces. Nadav Argaman, le désormais ancien directeur du Shin Bet,, limogé ce vendredi par Netanyahu a été entendu par la police ce jeudi, à la suite de déclarations faites lors d’une interview diffusée sur Channel 12, qui ont été interprétées comme une forme de chantage envers le criminel de guerre Benjamin Netanyahu. Au cours de cet échange avec la journaliste Yonit Levy, Argaman a tenu des propos particulièrement lourds de sens : « Si le Premier ministre agit contre la loi, je révélerai tout ce que je sais ». Cette phrase a aussitôt provoqué un tollé dans la sphère politique et sécuritaire israélienne. Le Premier ministre Netanyahu n’a pas tardé à réagir. Qualifiant ces paroles de « ligne rouge dangereuse franchie », il a dénoncé une attaque sans précédent contre les prétenus fondements démocratiques de ce régime colonialiste basé sur l’apartheid : « Jamais, dans l’histoire d’Israël ou d’aucune autre démocratie, un ancien responsable des services de sécurité n’a brandi une telle menace à l’encontre d’un chef de gouvernement en exercice ». Dans la foulée de l’interview, le bureau du Premier ministre a transmis une plainte officielle à la police, dans laquelle Argaman est accusé de chantage par menaces. L’avocat de Netanyahu a adressé une lettre au commissaire de police Danny Levy, demandant l’ouverture immédiate d’une enquête pénale. La lettre évoque plusieurs infractions présumées et exige que les propos d’Argaman soient examinés « sans délai ». Le commissaire a ordonné un examen approfondi des déclarations de l’ancien responsable du Shin Bet, déclenchant ainsi la procédure d’interrogatoire. Si l’enquête devait conclure à une infraction, il s’agirait d’un événement sans précédent dans les relations entre la sphère politique et les services de renseignement en entité israélienne. L’attaque du 7 octobre, évoquée par le Premier ministre comme une défaillance des services de renseignement, a ouvert une période de remise en question au sein des institutions sécuritaires. Netanyahu a réaffirmé sa volonté de réorganiser et renforcer le Shin Bet, afin d’éviter toute récidive et de garantir une protection optimale aux colons occupant la Palestine. Ces chamailleries sont une aubaine pour nous, qui assistons à ce cirque en comptant les coups. Le Hamas a de son côté appelé, jeudi, la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique à faire pression pour « mettre fin au génocide » dans la bande de Gaza en menant « une action urgente » au sein des instances internationales. La reprise des frappes aériennes intenses par l’entité israélienne sur le territoire palestinien, qui ont fait au moins 504 morts depuis mardi, « place la responsabilité directe politique et morale sur la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique pour mettre fin au génocide », a affirmé le mouvement islamiste dans un communiqué en anglais. Le Hamas appelle les pays arabes et islamiques à « mener une action urgente dans les instances internationales, particulièrement au Conseil de sécurité de l’ONU, pour mettre en place immédiatement des mesures afin d’arrêter l’agression et le génocide » des Palestiniens. Certes, il est permis de rêver, et de croire aux miracles.
El Ghayeb Lamine