Liban : Le vice-Premier ministre annonce la faillite de son pays
Au Liban, la situation économique frôle la catastrophe. Alors que ce pays du Moyen-Orient peine à se redresser, voilà que les déclarations de son vice-Premier ministre libanais, Saadé Chami, exacerbent les appréhensions
Sur la chaîne al-Jadeed, il a annoncé : « L’État est en faillite, tout comme la Banque du Liban, et il y a des pertes ». Il a précisé que, « les pertes seront réparties entre l’État, la BDL, les banques et les citoyens. »
Le Liban traverse actuellement une double crise économique et politique sérieuse. Le gouvernement est dans l’incapacité de « légiférer sur le contrôle des capitaux et à garantir les avoirs des déposants, bloqués illégalement dans les banques depuis 2019 », comme l’explique le journal l’Orient Le-Jour.
Selon le médias locaux, Saadé Chami joue un rôle important pour tenter de sortir le Liban de la crise économique. Il est officiellement chargé de conduire la délégation qui négocie, avec le Fonds monétaire international (FMI), le déblocage d’un fonds de sauvetage »
Le conflit russo-ukrainien aggraver la situation socio-économique au Liban. Lors d’une récente audience accordée en marge du Forum de Doha au ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a demandé que son pays soit exempté de l’interdiction d’exportation de sucre, décidée par les hautes autorités algériennes.
« Le Premier ministre a demandé au ministre algérien de transmettre ses souhaits au gouvernement algérien afin qu’il exempte le Liban de la décision d’interdire l’exportation de sucre dans le but d’aider ce dernier à faire face aux répercussions de la guerre en Ukraine », avait affirmé la présidence du Conseil des ministres libanais.
Pour rappel, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné l’interdiction d’exporter tous les produits de large consommation que l’Algérie importe, à l’instar du sucre, des pâtes, de l’huile, de la semoule, et tous les dérivés du blé, lors d’un précédent Conseil des ministres.
Skander Boutaiba