Liste interminable des consuls français accrédités à Alger : Quand Macron séchait ses leçons d’histoire
Macron, avec son « La France en marche », a mis sens dessus-dessous la configuration politique usuelle de son pays. A l’aide du phénomène classique et bien connu dit des « vases communiquant », un criminel extrémiste auquel il ne manque que le passage à l’acte, « braconne » allègrement dans le vivier électoral du président sortant. Ce denier, d’ailleurs, semble y trouver son compte. Sinon, comment expliquer sa sortie provocatrice et carrément humiliante à l’endroit de l’Algérie. D’autant que son pathétique show médiatique, loin d’être spontané, était soigneusement calibré, et mesuré au millimètre près. Macron qui nourrit publiquement des doutes concernant l’existence de l’Etat-nation » algérien avant que la France ne nous envahisse pour nous réserver le sort qui avait été celui des amérindiens, séchait sans doute l’école au moment où étaient données les plus intéressantes leçons d’histoire. A moins que leurs manuels scolaires n’aient été foncièrement falsifiés pour justifier leurs atroces crimes, leur colonisation de peuplement en somme, assimilable à autant de crimes contre l’humanité. Ce qui s’est passé en Algérie occupée n’est pas sans ressembler, mais à une échelle nettement moindre, car il n’y avait pas internet, Youtube et les réseaux sociaux, pour dénoncer les massacres à l’aide de vidéos accablantes : « une terre sans peuple pour un peuple sans terre. Oui, sauf que la France avait déjà sa propre terre lorsque son féodalisme effréné la poussait à étendre ses possessions par-delà les mers. L’Algérie, depuis le XIVe siècle notre imposante et impressionnante flotte régnait sans partage sur la mer méditerranée. La liste interminable des consuls et vice-consuls français accrédités en Algérie (voire l’illustration accompagnant cet article), est une preuve suffisante que la France de l’époque nous mangeait littéralement dans la main. Cette expression imagée est particulièrement appropriée puisque notre pays était à cette époque le « grenier de l’Europe », et que c’est nous qui nourrissions tout le vieux continent. L’affaire du canon Bab Marzouk, qui doit rappeler de douloureux souvenirs à la France est bien assez connue. Ce canon, long de plus de sept mètres défendait efficacement Alger contre les invasions étrangères. A son époque, il était le plus imposant et le plus effrayants des canons. Rebaptisé la consulaire, la légende dit qu’il aurait servi à exécuter le consul français Jean Levacher en 1683. La France, qui le garde chez elle comme « trophée de guerre », ne devrait donc pas ignorer que nous existions déjà dès cette époque, et même bien avant. Des procédures pour se le faire restituer sont menée tous azimuts. Me Fatima Benbraham, qui nous en a parlé récemment, y travaille d’arrache-pied. Elle fait également avancer un très lourd dossier pénal concernant notamment les essais nucléaires hexagonaux menés en Algérie. D’agréables surprises nous sont promises dans les tous prochains mois ou semaines. En jouant avec le feu, Macron vient de se brûler très sévèrement. Et ce n’est pas fini. L’Algérie d’aujourd’hui rend au centuple chacun des coups qui lui sont portés. Notre « Baba Marzouk » moderne est plus moderne, plus efficace et plus affuté que jamais. Avis…
Mohamed Abdoun