L’ONU célèbre la Journée mondiale de lutte contre la traite des personnes
« Il nous faut en faire davantage pour protéger les victimes de la traite », a déclaré jeudi, le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, dans un message à l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains, coïncidant avec le 30 juillet de chaque année.
« Cette année, nous rendons hommage aux personnes qui sont les premières à intervenir pour mettre un terme à ce crime : les agents des forces de l’ordre, les travailleurs sociaux, les professionnels de la santé, le personnel des organisations non gouvernementales et bien d’autres encore, qui s’emploient partout dans le monde à protéger les personnes vulnérables », écrit M. Guterres.
« Comme les héros et les héroïnes qui interviennent en première ligne, sauvent des vies et aident nos sociétés à tenir, face à la pandémie de la Covid-19, ces prestataires continuent de fournir des services essentiels pendant la crise : ils repèrent les victimes, garantissent leur accès à la justice, à la santé, à l’assistance sociale et à la protection et empêchent toute nouvelle maltraitance et exploitation »,a-t-il ajouté.
Soulignant que la pandémie du Covid-19 « a exacerbé bon nombre d’inégalités dans le monde (…) et exposé davantage des millions de personnes au risque de faire l’objet d’une traite à des fins d’exploitation sexuelle, de travail forcé, de mariage forcé et d’autres crimes », il a relevé que « les femmes et les filles constituent déjà plus de 70 % des cas signalés de traite des personnes et sont aujourd’hui les plus touchées par la pandémie ».
C’est pourquoi, il a appelé à redoubler de vigilance, estimant que « pour placer à nouveau la dignité de la personne et les droits humains au centre de l’action face au Covid-19 et de la reprise, il nous faut en faire davantage pour protéger les victimes de la traite et empêcher les personnes qui y sont exposées d’être exploitées par des criminels ».
De son côté, la Directrice exécutive de L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Mme Ghada Fathi Waly, a souligné dans un message, que cet office soutenait la mission des premiers intervenants « en canalisant des fonds pour aider les victimes, en fournissant des équipements de protection aux unités et abris anti-traite, et en aidant les Etats-membres à atténuer l’impact de la pandémie sur les réponses à la traite » des personnes. A ce sujet, elle a invité les gouvernements et le secteur privé à « faire un don au Fonds d’affectation volontaire », appelant « toutes les personnes à montrer leur soutien en se joignant à la campagne Cœur Bleu de l’ONUDC contre la traite des êtres humains ».
Ad. M.