Lotfi Benbahmed : la filière du médicament va « réduire » de 400 millions de dollars les importations
La relance attendue de la filière de l’industrie du médicament en Algérie, dont certains secteurs se sont trouvés bloqués durant de nombreuses années par des groupements d’intérêts, « pourrait, sur une courte période, contribuer à réduire d’environ 400 millions de dollars la facture d’importation de ces produits », selon le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed.
« Le plan de relance de la filière des produits de soins permettra de renforcer notablement la production et de s’ouvrir progressivement vers les marchés à l’étranger », a, en effet, fait savoir ce mardi matin, Lotfi Benbahmed lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, notant dans le même contexte que le Plan d’urgence adopté en faveur de cette branche d’activité va notamment permettre de lever les nombreux obstacles dont elle a été l’objet de longues années durant, de la part «d’oligarques », avec comme résultat, « les blocages de la production de dizaines d’entreprises ».
Cette situation est imputée également selon le ministre, aux multiples entraves d’ordre bureaucratique et à de personnes étrangères à la production pharmaceutique, « la issaba, a bloqué l’Algérie de 2017 à 2020».
« Ces même personnes ont même tenté de freiner cette filière », a-t-il déploré. À l’horizon 2025, le ministre annonce que l’Algérie, à travers les capacités de son industrie pharmaceutique, envisage d’exporter des quantités de médicaments égales à celle qu’elle importe, « pour rééquilibrer ses comptes ».
L’agence nationale du médicament « manque de moyens »
C’est le constat établi par Lotfi Benbahmed à propos de l’Agence nationale du médicament, créée en 2012 et dotée d’un siège et d’un budget, mais qui « n’a aucune existence de fait parce qu’elle elle n’a, à ce jour, pas été dotée de textes réglementaires ni de moyens propres à lui permettre d’assumer ses missions de régulation »
« Aujourd’hui, il y a des centaines et des centaines de dossiers qui parviennent à cette agence pour être enregistrés, mais qui, faute de moyens, n’est pas à même de les prendre en charge », a-t-il relevé dans ce sens.
M.M.H