Lutte contre la corruption : Le ministre de la Justice dévoile les chiffres
La guerre déclarée à la corruption en Algérie s’est poursuivie en 2022 avec la fin de l’impunité pour les dilapidateurs de deniers publics à la faveur des nombreuses mesures prises pour renforcer le contrôle et redresser la gestion des administrations publiques.
« L’opération se poursuit et jusqu’à ce jour nous avons pu récupérer la valeur de 20 milliards de dollars de biens » a réaffirmé ce mardi, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi.
Lors de la séance plénière dédiée à l’adoption du projet de loi relatif à la prévention et à la lutte contre le blanchiment d’argent, a d’ailleurs fait état de biens récupérés, tels que les biens immobiliers, de terrains agricoles et industriels en plus d’autres biens.
Il s’agit dans le détail, de 4213 biens immobiliers, de 213 terrains industriels et plusieurs sociétés et usines implantées au niveau des wilayas de Jijel, Oran, Alger, Relizane et Tissemsilt.
« Ceci en plus de 229 assiettes agricoles avec une superficie globale de plus de 5000 hectares » a encore révélé le ministre de la Justice.
Pas que ça. 425 domaines (dont 44 terrains, 211 villas et 1500 appartements implantés dans des grandes wilayas), ont été également récupérés.
« Nous avons également réussi à saisir plus de 23.000 véhicules dont des voitures de luxe, des avions et des bateaux, et aussi 40.203 camions et bus et 7236 machines agricoles » a-t-il encore soutenu faisant savoir qu’une « importantes quantités de bijoux de grande valeur et d’autres biens dans le cadre de cette opération ».
Lancée par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, l’opération se poursuivra particulièrement « à l’extérieur du pays ou d’importantes sommes d’argent détournées sont placées », a fait savoir le ministre de la Justice.
« Nous travaillons en collaboration avec les services judiciaires de plusieurs pays étrangers, dont la France, l’Italie et les Etats-Unis. Il est vrai que pour la récupération des biens placés à l’étranger, l’opération n’est pas aussi rapide qu’à l’intérieur du pays, en raison des différences entre les différents systèmes juridiques, mais elle est en bonne voie » a-t-il dit.
R.N