Lutte contre la pêche illicite : la FAO met en avant les efforts de l’Algérie
«L’Algérie intensifie la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, en œuvrant à assurer des inspections en mer dans l’ensemble de la région méditerranéenne en partenariat avec l’Agence européenne de contrôle des pêches (AECP)», a indiqué l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur son site web.
En partenariat avec l’AECP et les inspecteurs de l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Libye, le Monténégro, la Tunisie et l’Ukraine, l’Algérie œuvre à assurer des inspections en mer consistantes dans l’ensemble de la région, fait savoir la même source.
Notons que le Covid-19 a conduit à l’exploration de nouveaux moyens de contrôle dont le suivi électronique et le renforcement de l’utilisation des journaux de bord électroniques et des nouvelles technologies, telles que les capteurs d’engins de pêche et le marquage, par le biais d’actions pilotes dédiées. «Grâce à ces nouvelles méthodes de contrôle, le nombre d’inspections et d’observations signalées et transmises au Secrétariat de la CGPM n’a cessé d’augmenter”, indique la même source.
En chiffres, la FAO estime que la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, «représente en moyenne environ 20 % des captures mondiales (soit une prise sur cinq)». Corollaire ?
De telles pratiques, explique la FAO, engendrent une concurrence déloyale avec les artisans pêcheurs qui respectent les réglementations, et constituent une menace de la sécurité alimentaire et les moyens d’existence des communautés côtières. D’autres chiffres, d’autres réalités amères. 75 % des stocks de poissons en Méditerranée et en mer
Noire sont actuellement surexploités. Rappelons que l’Accord relatif aux mesures du ressort de l’Etat du Port (PSMA), était entré en vigueur en 2016. Il s’agit du premier accord international contraignant à cibler la pêche illégale, non déclarée et non réglementée.
Le PSMA tend à décourager les navires qui souhaiteraient exercer des activités illégales, en leur refusant l’accès aux ports et donc en les empêchant de décharger leurs prises et de bénéficier des services portuaires. L’accord empêche également les produits provenant de la pêche INN de parvenir jusqu’aux marchés nationaux et internationaux.
Yacine Bouali