Macron déclare souhaiter l’apaisement : L’Algérie nouvelle impose respect et force le recul de la France
Oui, parce que l’Homme ne retient presque jamais les leçons de l’histoire, il se condamne inexorablement à vivre, ou à revivre, les mêmes situations qui, souvent, tendent à se draper d’un caractère franchement ubuesque. Oui, la répétition est à la base du rire. Tous les humoristes du monde peuvent vous le confirmer. Mais nous autres, descendants d’une grande et séculaire civilisation, ne feront pas l’affront à Macron de rejeter dédaigneusement son offre d’armistice. La fascination de Macron, pour ne pas dire, sa jalousie devant les relations très spéciales entre l’Algérie et la Turquie, relèvent d’un logiciel d compréhension qui ne fait pas partie de ses compétences. Macron, toute sa vie durant, a été nourri à la mamelle du grand capital. Il ne comprend que le langage de l’intérêt et du donnant-donnant. La loyauté et le sacrifice ultime sont des notions qui lui sont particulièrement imperméables. La « paix des braves » gaulliste aussi. Correctement abordé, l’Algérien peut aller jusqu’à donner sa dernière chemise. Mais, face à la tyrannie, il peut tout donner, à commencer par sa vie, plutôt que de s’incliner. Nous sommes ainsi faits. Très fiers de notre culture, de notre histoire et de notre identité. Si le travail mémoriel de Macron devait se poursuivre dans la même veine qui lui avait permis d’honorer des harkis, force est de relever qu’il y aura beaucoup d’autres frictions. La nouvelle Algérie ne se laisse pas du tout marcher sur les pieds. Ses responsables, qu’ils soient civils ou militaires, sont en symbiose avec leur peuple. Macron en a fait la douloureuse expérience. Puissance régionale qui ne peut accepter que se poursuive le travail de sape français sous couvert de « lutte antiterroriste » l’Algérie peut à son tour se pencher sur son propre « travail mémoriel » en honorant les « collabos » qui avaient soutenu le régime de Vichy pendant l’occupation allemande de la France. Macron refuse de comprendre qu’un traitre reste un traitre. Les traitres qui soutenaient la criminelle présence française en Algérie à coups de tortures, de viols et d’exécutions sommaires, ces traitres-là seraient de bons traitres aux yeux de la France. Macron tresse des lauriers à ces bouchers sanguinaires, et leur présente même ses excuses, tandis qu’il refuse ostensiblement concernant la colonisation française en Algérie. L’histoire se répète vous dis-je, en prenant une sorte d’aspect tragicomique, pour ne pas dire carrément vaudevillesque. François Hollande, le prédécesseur d’Emanuel Macron, croyait aussi aux bons et aux mauvais terroristes. Pas besoin d’en faire toute une… histoire !
Mohamed Abdoun