Madrid double son aide à Rabat : Histoire de racket à ciel ouvert
Il est de notoriété publique que le Makhzen a acquis assez d’éléments pour faire chanter Pedro Sanchez, président du gouvernement espagnol, lui dicter ses règles, ses propos et ses décisions. Si les juteuses affaires de sa femmes menées en Espagne y sont sans doute pur quelque chose, force est de relever que le comportement de plus en plus anecdotique et suspect de Pedro Sanchez prête à penser que la DGED de Yacine Mansouri a dû récolter des éléments particulièrement « croustillants » et compromettants sur lui du temps où elle se livrait à un usage immodéré du logiciel espion Pegasus. En effet, Pedro Sanchez ne s’en pas contenté de rompre le consens politique espagnol concernant la décolonisation du Sahara Occident en adressant au roi Mohamed VI une lettre de soutien au plan d’autonomie marocain. Cette lettre, on s’en souvient, avait grandement fâché Alger, dont les sanctions économiques avaient poussé plus de 1000 PME ibériques à mettre la clé sous le paillasson. Pedro Sanchez avait pris ces risques, facilement prévisibles, nous confirmant ainsi qu’il n’est plus libre de ses mouvements et de ses décisions. Preuve en est que dans le même temps, le Makhzen avait demandé et obtenu la tête d’Arancha Gonzalez Laya, ex-cheffe de la diplomatie espagnole, « coupable » d’avoir hospitalisé le président sahraoui, Brahim Ghali, au plus fort de la pandémie de coronavirus. Son remplaçant, José Manuel Albares, est un homme-lige assumé du Makhzen. Comme si cela ne suffisait pas, le comportement de Pedro Sanchez éloigne gravement de sa responsabilité historique, politique et légale, dans la décolonisation du Sahara Occidental en sa qualité de « puissance administrante » de ces territoires non-autonomes. L’Espagne en est réduite présentement au stade de la rapine pure et simple. « Le gouvernement double l’investissement dans le royaume alaouite tandis qu’il réduit de 14% les subventions à l’Algérie », rapporte en effet The Objective. Et d’ajouter que « Depuis que le gouvernement espagnol, en mars 2022, a opéré un tournant historique dans la politique étrangère de l’Espagne, en annonçant son soutien à la transformation de l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental en une région autonome du Maroc, cédant ainsi à la revendication historique de Rabat, Pedro Sánchez n’a cessé d’augmenter les aides à Mohamed VI. Dans cette optique, il a doublé de 25,5 à 51,5 millions d’euros celles destinées au développement ». ces énormes sommes d’argent déversées font que le Maroc le Maroc est de loin le pays africain qui reçoit le plus d’aides de la part de l’Espagne. Ces aides sont souvent du racket pur et simple. On se souvient, par exemple qu’au moment de l’hospitalisation de Brahim Ghali, Rabat avait déversé plus de 10.000 migrants clandestins en direction de l’Espagne. Chantage et corruption sont les maitres-mots chez les voyous-diplomates et les barbouzes marocains.
El Ghayeb Lamine