Mairie de Nice : Le maire sommé de retirer le drapeau israélien du fronton
Le drapeau de l’entité israélienne, accusée de crimes génocidaires et d’apartheid à l’endroit des civils palestiniens, est au cœur d’une vive polémique à Nice, en France. Une association demande en effet le retrait des drapeaux israéliens du fronton de la ville Nice. Une mise en demeure a été envoyée au maire Christian Estrosi ce 29 mars. C’est un courrier envoyé ce samedi 29 mars à Christian Estrosi qu’a pu se procurer la rédaction de France 3 Côte d’Azur. L’association France-Palestine, met en demeure le maire de Nice et demande le retrait des drapeaux israéliens. Ils flottent sur le fronton depuis le 8 octobre 2023, au lendemain de l’opération « Déluge d’Al Aqsa ». Aux côtés des drapeaux français et européens sont donc déployés des drapeaux israéliens. L’association déplore : « ce pavoisement perdure en dépit des évolutions du conflit et de la position de la France s’agissant du conflit israélo-palestinien, prise dans le cadre de sa politique étrangère et l’exercice de ses pouvoirs régaliens. Le 20 mai 2024, le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale a demandé à la Chambre préliminaire de la Cour la délivrance de mandats d’arrêt, notamment contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, en raison des crimes contre l’humanité et crimes de guerre qui auraient été commis par l’armée israélienne à l’encontre des Palestiniens de la bande de Gaza ». Ils basent leur argumentaire sur plusieurs décisions notamment de la Cour pénale internationale et d’organisation non gouvernementale comme Amnesty International qui a publié un rapport qui « montre qu’Israël a commis des actes interdits par la Convention sur le génocide, dans l’intention spécifique de détruire la population palestinienne de Gaza » ou encore Human Rights Watch. L’association demande par ce courrier le retrait desdits drapeaux ou : « À défaut, elle sollicite que soient apposés, sur la façade de la mairie de Nice et à côté des drapeaux israéliens, français et européens, les drapeaux palestiniens. » D’après les auteurs du courrier, sans réponse de la part de la mairie, l’association se réserve le droit de saisir le tribunal administratif pour un recours pour excès de pouvoir. Le maire de Nice, Christian Estrosi, avait décrété que le drapeau de cette entité génocidaire et suprématiste resterait déployé jusqu’à la libération des colons détenus par la résistance palestinienne. C’est Netanyahu qui a rompu unilatéralement l’accord de cessez-le-feu en refusant d’en appliquer la seconde phase, avant de reprendre de plus belle ses massacres de masse. C’est dire que la position de ce maire, inféodé au lobby juif, est particulièrement inconfortable. Elle risque même de le rendre coupable de complicité dans ce génocide en cours s’il persiste dans cette voie située aux antipodes de la légalité internationale. À suivre…
El Ghayeb Lamine