La loi dite «sécurité globale», continue d’être décriée par les Français. Ce mécontentement a donné lieu à une « mobilisation générale » ayant réuni 32.000 manifestants selon le ministère français de l’Intérieur, (200.000 selon les organisateurs) à travers toute la France. Face à quoi, les forces de l’ordre n’ont pas tardé à entrer en scène : 75 interpellations, dont 24 à Paris, ont été recensées.
La proposition de loi, déjà votée en première lecture à l’Assemblée nationale, doit être examinée en mars au Sénat. «Les enjeux sont (…) majeurs. Ils touchent au respect même de l’Etat de droit» et du contrôle des autorités «par les citoyens, le Parlement, la justice et la presse», déclarent les associations qui estiment que «les mesures de surveillance de la population doivent demeurer l’exception».
Elles exigent le retrait de plusieurs dispositions, à commencer par l’article 24, qui pénalise la diffusion malveillante d’images de membres des forces de l’ordre.
Le collectif cible également les articles 21 et 22 sur l’usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l’ordre.
La proposition de loi a été vivement critiquée en France par la Défenseure des droits et la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, et à l’étranger par des rapporteurs spéciaux des Nations unies et la commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe.
La mobilisation lancée le 17 novembre a donné lieu à plusieurs manifestations, souvent rejointes par des «gilets jaunes» et ponctuées, en particulier à Paris, de heurts avec les forces de l’ordre.
La plus importante, le 28 novembre, a rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.
Dj. Am