Marche de la liberté : Un sévère coup porté à l’image du Makhzen
Comme prévu et attendu par Claude Mangin dans un récent entretien accordé à La Patrie News, sa Marche de la Liberté, déclenche sur son sillage un très vaste mouvement de sympathie. Horrifiés, les Français, découvrent le vrai visage de ce Makzen, que Macron adule et porte aux nues. Depuis début avril, Claude Mangin, militante des droits humains et épouse du prisonnier politique sahraoui Naâma Asfari, a entrepris une marche de près de 3.000 kilomètres à travers la France et l’Espagne pour sensibiliser à la situation du peuple sahraoui. Si son initiative suscite un soutien croissant, elle a également été confrontée à des tensions, notamment à Béziers,, commune dirigée par le controversé maire d’extrême droite Robert Ménard, où sa progression a été perturbée par des mercenaires recrutés à la hâte par les services secrets du Makhzen, désormais en proie à la panique, face au formidable élan de solidarité que cette mémorable marche suscite sur son sillage. Partie d’Ivry-Sur-Seine, sa commune de résidence, qui a fait citoyen d’honneur Naâma Asfari, pour atteindre Kenitra, soit 3000 km, la marche de Claude Mangin-Asfari,, accompagnée de deux autres courageuses militantes de l’AAEASD (Association des Amis de la République Arabe Sahraouie et Démocratique), s’inscrit dans une campagne citoyenne pour dénoncer l’occupation du Sahara occidental par le Maroc et exiger la libération des prisonniers politiques sahraouis. Beaucoup d’entre eux ont subi d’affreuses tortures, dûment documentées et prouvées, pour lesquels le Maroc a été maintes fois condamnées par l’ONU. À travers son périple, la militante souhaite également interpeller les autorités françaises sur leur position ambiguë vis-à-vis de ce conflit, tout en rendant hommage à la résilience du peuple sahraoui. Chaque étape de cette marche est l’occasion de rencontres avec des élus, des collectifs associatifs, des défenseurs des droits humains et des citoyens engagés. À Lyon, à Clermont-Ferrand, à Nevers ou encore à Bourges, des débats, colloques et lectures publiques ont ponctué le trajet. Des lettres adressées à Emmanuel Macron ont été déposées devant plusieurs préfectures pour demander une reconnaissance de la RASD) et la fin du soutien diplomatique implicite au Maroc. C’est à Béziers, lors d’une halte symbolique devant la mairie, que la marche a connu son seul incident notable jusqu’à présent. Alors que Claude Mangin s’apprêtait à lire un message en soutien aux prisonniers sahraouis, un groupe de manifestants pro-marocains, arborant des drapeaux rouges frappés de l’étoile verte, a tenté de perturber le rassemblement. Des slogans hostiles à la cause sahraouie ont été scandés, des journalistes de l’Equipe Médias attaqués. Une brève bousculade s’en est suivie avant l’intervention des forces de l’ordre. Aucun blessé n’a heureusement été signalé. Claude Mangin a appelé au calme, réaffirmant le caractère pacifique de son action : « Ce face-à-face démontre combien ce conflit reste sensible, et combien il est urgent d’ouvrir un espace de dialogue et de vérité. » à l’évidence, le Maroc, recherchait le gros incident qui aurait rendu impossible la poursuite de cette marche homérique. Comme relevé par nous depuis le premier jour du lancement de cet évènement mémorable, des groupuscules de mercenaires-perturbateurs sont recrutés par la DGED de Yacine Mansouri coller à son sillage, en perturber le déroulement, mentir en tentant de défendre la politique colonialiste du Makhzen, et intimider les sympathisants. Malgré cet incident isolé, la marche bénéficie d’un soutien croissant. Plusieurs eurodéputés, notamment de La France insoumise, d’Europe Écologie Les Verts et du Parti communiste français, ont publiquement salué l’initiative. Des artistes, universitaires et figures du monde associatif ont également marché aux côtés de Claude Mangin sur certaines étapes. Françoise Dumont, ancienne présidente de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), a accompagné une étape dans la région Centre, et rappelé l’engagement de la LDH pour l’autodétermination du Sahara occidental. Dominique Vidal, historien et journaliste, a animé une rencontre-débat autour de la question sahraouie en appui à la marche et Rony Brauman, ancien président de Médecins sans frontières, a signé un appel de soutien à la marche et participé à une conférence de presse à Lyon. La mobilisation intervient dans un contexte juridique et politique particulier : en octobre 2024, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a de nouveau annulé des accords commerciaux entre l’Union et le Maroc, estimant qu’ils violaient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Une décision saluée par les partisans de la cause sahraouie mais ignorée par plusieurs chancelleries européennes, dont Paris. Partie d’Ivry-sur-Seine début avril, la marche a d’abord pris la direction du sud, en descendant jusqu’à Béziers, dans une trajectoire symbolique vers Kénitra, la prison marocaine où Naâma Asfari, le mari de Claude Mangin, est incarcéré depuis plus de dix ans. Ce choix d’itinéraire marque une volonté de marcher vers le lieu de détention pour lui opposer la liberté, avant de remonter vers Paris, capitale politique, où le combat pour la reconnaissance des droits du peuple sahraoui doit, selon Claude Mangin, être porté avec force. L’arrivée de la marche est prévue à Paris le 25 mai, avec un grand rassemblement place de la République. Plusieurs organisations de défense des droits humains, collectifs sahraouis, personnalités politiques et militants associatifs y sont attendus. L’événement vise à clore la marche sur une note forte, tout en lançant un appel solennel à la France : reconnaître le droit du peuple sahraoui à décider de son avenir. Pour Claude Mangin, « ce combat n’est pas seulement sahraoui, il est universel. Il dit quelque chose de notre rapport à la justice, à la vérité, à la mémoire. » Sa marche, aussi physique que politique, trace un sillon pour ceux qui refusent l’oubli. Cette marche historique intervient dans un contexte historique, dans lequel le front Polisario multiplie les victoires politiques, diplomatiques et juridiques contre un Makhzen, désormais à bout de souffle, largement débordé sur son front intérieur, à cause de la soumission de Mohamed VI aux assassins et bourreaux des femmes et des enfants de Palestine.
El Ghayeb Lamine