Le mouvement de résistance Hamas a signé officiellement ce lundi-soir un accord pour une trêve présenté par une médiation égyptienne. Grâce à des sources locales ayant requis l’anonymat, nous avons pu consulter cet accord que le bourreau Netanyahu aurait rejetté. Car il est terrorisé par toute possibilité de retour vers une relative paix, synonyme de chute inéluctable et d’emprisonnement pour lui. Aussi, œuvre-t-il a saborder cet accord en accélérant les manœuvres en vue d’entamer une criminelle offensive contre Rafah, aux frontières immédiates avec l’Egypte. En attendant, nous exposons à nos lecteurs les grandes lignes de cet accord dont la concrétisation sur le terrain, et tel que soulevé par anticipation la veille, nous parait hélas de plus en plus hypothétique. Selon ce document, les principes de base d’un accord entre les parties israélienne et palestinienne à Gaza comprennent l’échange de détenus et de prisonniers entre les deux parties ainsi que le retour à une tranquillité durable. Il devrait être question de la libération en plusieurs phases d’une centaine de prisonniers-colons israéliens détenus par le Hamas, et près de 900 prisonniers politiques palestiniens, dont le célèbre Marwan Barghouti, du Fatah, appelé à sceller une alliance durable entre ce mouvement et le Hamas, et à prendre la place du finissant Mahmoud Abbas. L’accord, qui s’étend sur plusieurs étapes interconnectées, commence par une suspension temporaire des opérations militaires mutuelles pendant 42 jours, avec le retrait des forces israéliennes de zones densément peuplées à une zone alignée avec la frontière dans toutes les régions de Gaza. Cette phase inclut également un cessez-le-feu aérien pour des périodes spécifiques au cours de la journée et durant les jours de libération des détenus et des prisonniers. Les déplacés pourront retourner dans leurs zones résidentielles, avec le retrait des forces israéliennes du centre de Gaza et la déconstruction complète des sites et installations militaires dans ces zones. L’entrée d’aide humanitaire sera facilitée dès le premier jour sans obstacles, garantissant un accès continu tout au long des différentes phases de l’accord. Au cours de la première phase, le Hamas libérera 33 Israéliens détenus (vivants ou décédés), comprenant des femmes (civiles et militaires) et des enfants (moins de 19 ans, non soldats), des personnes âgées (plus de 50 ans), et des civils malades ou blessés. En retour, l’entité israélienne libérera un nombre de prisonniers palestiniens, basé sur les listes fournies par le Hamas, avec des critères spécifiques pour chaque catégorie. La deuxième phase annonce le retour à une tranquillité durable avec la fin permanente des opérations militaires et hostiles, suivi par un échange final des corps et des restes des morts des deux côtés. La troisième phase implique un projet de reconstruction de Gaza sur 3 à 5 ans, avec une indemnisation complète pour les victimes, supervisée par plusieurs nations et organisations internationales, y compris l’Égypte, le Qatar, et l’ONU. L’accord est garanti par le Qatar, l’Égypte, les États-Unis, et les Nations Unies, assurant un cadre de supervision et de mise en œuvre internationale pour veiller à son respect et à sa réussite. Hélas, le bourreau Netanyahu donne l’air de chercher à saborder cet accord. L’armée d’occupation israélienne a en effet demandé aux populations vivant à Rafah d’évacuer la ville. Toujours en guerre contre le Hamas, l’État hébreu serait sur le point de mener une importante opération militaire dans l’est de cette ville située dans la bande de Gaza. Environ 100.000 personnes seraient concernées, soit une opération « d’ampleur limitée ». Les populations sont amenées à rejoindre des zones humanitaires. Les appels à évacuer ont été communiqués par des tracts, des SMS, des appels téléphoniques et des messages diffusés en arabe dans les médias. Certains auraient reçu des cartes géographiques leur expliquant où se rendre. L’armée assure dans son communiqué avoir « élargi la zone humanitaire à al-Mawasi », à une dizaine de kilomètres de Rafah, où sont installés notamment « des hôpitaux de campagne, des tentes et un volume croissant de nourriture, eau, médicaments et autres ». Selon l’ONU, environ 1,2 million d’habitants, en majorité poussés là par les combats, s’entassent dans Rafah, localité située à la lisière sud de la bande de Gaza. Craignant un bain de sang parmi les civils, les capitales et organisations internationales s’opposent à l’opération annoncée par l’entité israélienne. En vain… Le bilan des massacres de masse commis par l’armée d’occupation à Gaza s’élève à pas moins de 34.735 morts et 78.108 blessés, dont plus de 70 % sont des femmes et des enfants.
El Ghayeb Lamine.