Certes, le soutien des dirigeants occidentaux au terrorisme de l’entité israélienne commence à battre de l’aile. Il n’en demeure pas moins assez prégnant, à cause de s lenteurs des procédures judiciaires. Cela, quand leurs décisions ne sont pas ignorées comme c’est le cas pour l’arrêt rendu par la Cour International de Justice s’agissant de la plainte déposée par Pretoria conte Tel-Aviv pour génocide à Gaza. Après la diffusion d’une vidéo mise en ligne à la fin de février par un proche du soldat sur les réseaux sociaux qui mettait en scène des prisonniers palestiniens violentés, quatre associations ont porté plainte devant la justice française. Une plainte pour torture visant Y. O., un soldat franco-israélien, a été adressée le 11 avril au procureur général de Paris. L’homme est « actuellement au service de l’armée israélienne », énonce la plainte « contre X » déposée par Gilles Devers, avocat au barreau de Lyon, au nom de quatre associations : l’Association des Palestiniens de France – Al Jaliya, Justice et droits sans frontières (JDSF) et le Mouvement du 30 mars, basé à Bruxelles. Les plaignants reprochent à Y. O. d’avoir commis un crime de guerre par « actes de torture » dans le contexte d’une « attaque militaire génocidaire ». Fin février, dans une vidéo de cinquante-huit secondes réalisée par le militaire et diffusée sur la messagerie Telegram, on peut voir un prisonnier dans une combinaison blanche, les yeux bandés et les poignets attachés dans le dos. Il essaie de descendre d’un camion. Le soldat de l’armée israélienne commente la scène qu’il filme lui-même : « Tu as vu ces en…, mon neveu, ces fils de p…. Allez descends, fils de p… sur les pierres… Là, en… de ta mère… » Le prisonnier descend du camion. « Tu as vu ce fils de pu… Là, regarde, il s’est pissé dessus. Regarde, je vais te montrer son dos, tu vas rigoler, regarde ! » Le prisonnier est maintenant dos à la caméra. « Ils l’ont torturé pour le faire parler. Tu as vu son dos. » Dans la séquence suivante, des détenus sont assis par terre. « Ah, fils de pu…, continue l’auteur de la vidéo. Fermez vos gueules, bande de salopes. Ah, vous étiez contents le 7 octobre, bande de fils de pu….. » Selon la plainte, les prisonniers sont transférés vers une prison israélienne qualifiée de « secrète ». Dans une troisième séquence, on les voit dans un autobus. « Ils sont soumis à cette torture bien connue de l’armée israélienne, écrivent les avocats dans leur plainte, [qui leur impose] des heures durant une musique obsessionnelle. Selon les plaignants, après un interrogatoire initial, les prisonniers seraient alors « triés ». Certains sont relâchés, d’autres conduits en Palestine occupée, et « placés au secret, dans des conditions de détention inhumaines, puis jugés pour des incriminations arbitraires liées au “terrorisme” par des tribunaux militaires ignorant tout droit de la défense ». L’Etat hébreu les considère comme des « combattants illégaux » et leur refuse la protection prévue par la 3e convention de Genève. Or, aux yeux du droit international, la Palestine est une Nation qui fait l’objet d’une agression coloniale. La résistance y est donc légitime, voire requise, comme pour la résistance française durant l’occupation allemande pendant la seconde guerre mondiale. Il n’y a pas deux terrorismes, mais un seul, qui est celui de l’entité israélienne. Me Gilles Devers, ténor du barreau français, est également avocat du front Polisario. Il a déjà remporté pas mal de victoires décisives contre le Maroc colonial au niveau de la Cour Européenne de Justice. Cela, pour rappeler que les cause palestinienne et sahraouie sont plus que jamais étroitement liées entre elles par leur noblesse, leur justice, et l’alliance établie entre les bourreaux qui y sont les principaux acteurs.
Wassim Benrabah