Massacre du 17 octobre 1961 : des maires de la région parisienne se mobilisent pour une reconnaissance en crime d’État
Au total, onze maires des villes de la région parisienne (région Île -de-France) ont appelé le gouvernement français à reconnaître le massacre du 17 octobre 1961 comme crime d’État.
Il s’agit, comme le rapporte ce dimanche Le Parisien, des édiles de Stains (Seine-Saint-Denis), l’Île-Saint-Denis, La Courneuve, Saint-Denis, Montreuil en Seine-Saint-Denis, Grigny (Essonne), Gennevilliers et Nanterre (Hauts-de-Seine), Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) et Trappes (Yvelines). Le maire d’Allonnes, dans la Sarthe, s’est joint à cette initiative.
L’appel propose également d’inscrire le 17 octobre dans le calendrier des cérémonies officielles et demande d’ouvrir toutes les archives autour de la Guerre d’Algérie.
Derrière cet appel, Azzédine Taïbi, le maire Stains. D’origine algérienne, il a salué ce dimanche l’hommage rendu, hier samedi, par le président Emmanuel Macron. « Un premier petit pas, une avancée qui n’est pas négligeable », selon lui.
Toutefois, il faut reconnaître que « c’est l’État qui a autorisé un préfet à agir de la sorte. Maurice Papon a ordonné le massacre au nom de l’État », insiste Azzédine Taïbi.
D’ailleurs, lui-même dit être touché dans son histoire personnelle. « J’ai su bien plus tard que mon père avait à cette époque manifesté. C’est une affaire française et pas qu’algérienne, tout le monde est concerné », a-t-il affirmé.
De son côté, Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers, est allé dans le même sens. « C’est mieux que rien, mais il faut aller au bout de cette reconnaissance », a-t-il notamment déclaré d’après Le Parisien.
Enfin, juge Philippe Rio, le maire de Grigny a appelé à faire la lumière sur ce massacre et rendre accessible les archives. « Aujourd’hui, nous devons connaître la vérité », a-t-il fait savoir.
Skander Boutaiba
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