Mauritanie : Mohamed Ould Abdel Aziz interdit de quitter Nouakchott
Plus de 300 personnes, dont l’ancien chef de l’État et plusieurs membres de sa famille, soupçonnés de corruption et de détournements de biens entre 2008 et 2019 sont concernées.
La lutte anti-corruption enclenchée en Mauritanie n’a pas touché que les petits fonctionnaires de l’Etat en ce sens que plus de 300 personnes, dont l’ancien chef de l’État et plusieurs membres de sa famille, soupçonnés de corruption et de détournements de biens entre 2008 et 2019 sont concernées.
Ces derniers ont été arrêtés et s’apprêtent à être jugés. Or, le cas de l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, soupçonné de mauvaise gestion et de détournements, a retrouvé la liberté dans la nuit de dimanche à lundi, sans être inculpé mais avec l’interdiction de quitter Nouakchott, après une semaine d’interrogatoire par la police, a indiqué son avocat. Il a l’interdiction de quitter Nouakchott”, a également affirmé l’avocat, en précisant qu’il n’y a “pas d’autre condition que celle liée à la restriction de déplacement”. M. Aziz s’était rendu le 17 août au siège de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), sur convocation de la police, où il a été interrogé jusqu’à sa remise en liberté une semaine plus tard.
Le procureur de la République de Nouakchott-Ouest a interdit vendredi soir à Mohamed Ould Abdel Aziz de quitter la capitale durant l’enquête en cours. Plus de 300 personnes, dont l’ancien chef de l’État et plusieurs membres de sa famille, soupçonnés de corruption et de détournements de biens entre 2008 et 2019 sont concernées. L’ex-président mauritanien réfute tout en bloc.
Yanis Younsi