Mensonges français sur la gangrène nazie en Ukraine : La preuve dans le JO hexagonal !
L’approche simpliste et manichéenne imposée par la presse maelström dans le conflit ukrainien se fait de plus en plus bancale et indéfendable. Le 10 juin 2021, et n’est là qu’un exemple parmi des centaines d’autres, la sénatrice Nathalie Boulaey interpellait le gouvernement, et son ministre des AE Le Drian sur la présence dans ce pays de milices néonazies. Cette interpellation, contenue dans le Journal Officiel Français, que Paris ne peut désormais ni nier ni effacer, s’inquiète de cette présence. Celle-ci, lit-on est arrivée jusqu’au centre de Kiev, où des bureaux de recrutement ont été ouverts, et où les jeunes « bidasses » sont vertement entrainés au maniement des armes. Ces phalanges armées, affublées d’un soleil noir et du signe distinctif de la croix gammée et « essessée », agissent en parallèle de l’armée régulière ukrainienne. Depuis le coup de force de 2014, elles harcèlent, massacrent et oppriment les populations russophones du Donbass. Poutine, bon ou mauvais soit-il, a bel et bien raison. C’est l’Occident qui (nous) ment effrontément en développant cette vision tout aussi bancale que manichéenne. Le bataillon Azov n’est pas une invention. Il a même été intégré à l’armée régulière ukrainienne. Les néonazis ont pris le contrôle de l’Ukraine depuis le coup de force de 2014, financé et soutenu en sous-main par les services secrets américains et anglais. Depuis cette année, le Donbass et les régions russophiles subissent une répression incommensurable. Les accords de Minsk n’ont pas non plus pu être appliqués et respectés à cause de la mauvaise foi de Kiev et de ses multiples soutiens occidentaux. Le bataillon Azov, connu aussi sous le sobriquet « Les hommes en noir », sachant par ailleurs que cette couleur est celle des nazis depuis l’ère hitlérienne, est une unité paramilitaire d’extrême droite proche de la mouvance néonazie intégrée à la garde nationale de l’Ukraine. Il est placé sous le commandement du ministère de l’Intérieur d’Ukraine et intégré aux « forces de défense » par l’État-major ukrainien. Ce bataillon, chargé de lutter contre l’insurrection armée séparatiste à l’Est, et de réprimer les milliers de civils pro-russes pour dire les choses crument, a été formé le 5 mai 2014, d’abord à Marioupol pour garder les bâtiments administratifs. Ensuite le bataillon a été basé à Berdiansk. Il doit son nom à la mer d’Azov. Il était composé d’environ 800 volontaires fin 2014, mais vit ses effectifs rapidement augmenter en raison de sa popularité croissante durant l’année 2015, puis l’année suivante, portant le nombre de combattants potentiels à plus de 4 000 à la fin de 2016. Il est estimé en 2022 à entre 3 500 et 5 000 hommes sur un total de 200 000 à 500 000 soldats de l’armée Ukrainienne. Azov, d’abord bataillon, connaîtra successivement le format régimentaire puis celui d’une brigade elle-même divisée en plusieurs petites unités. Le bataillon est accusé de plusieurs cas de violations des droits de l’Homme et d’être lié à l’idéologie suprématiste blanche. Il est également coupable de nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis au Donbass. Le financement initial est assuré par l’oligarque milliardaire ukraino-chyprio-sioniste Ihor Kolomoïsky. Azov reçut aussi des fonds d’un autre oligarque milliardaire, Serhiy Taruta. Cette révélation confirme également ce que nous écrivions dès le début de ce conflit, à savoir que les doctrines sioniste et nazie ont fini par converger et fusionner totalement sur plusieurs questions essentielles. Dès septembre 2014, date à laquelle le bataillon Azov intègre la garde nationale ukrainienne, le financement et l’armement sont assurés par le ministère de l’intérieur ukrainien et les combattants touchent une solde de 6 000 hryvnia, somme équivalente à 316 dollars américains. Voilà de quoi renforcer les craintes et les interrogations de Nathalie Bouley. A moins qu’elle n’ait changé d’avis entre temps…
Kamel Zaidi