Migrations : un nouveau poste de police à la frontière du Niger avec l’Algérie
Le gouvernement du Niger et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont récemment inauguré le premier poste fixe de police aux frontières à Assamaka, point d’entrée des migrants subafricains en Algérie.
Cette vaste zone, pauvre et peu peuplée, a longtemps été exploitée par des réseaux de criminels et de passeurs. Aujourd’hui, ces routes ancestrales de commerce et de migration entre le Niger et l’Algérie sont souvent utilisées pour le trafic illicite de marchandises et de migrants, a indiqué l’OIM.
Ces dernières années, la gestion et la sécurité des frontières sont devenues des priorités absolues pour le Sahel et pour le Niger en particulier. Le gouvernement du Niger s’efforce de réduire les activités transfrontalières illicites, y compris le trafic et la traite des êtres humains, et d’empêcher l’entrée de membres d’organisations extrémistes violentes par les frontières du pays a-t-on fait savoir.
« En plus d’une forte augmentation de la criminalité dans la ville frontalière, Assamaka est également confrontée à des flux migratoires de plus en plus importants, en raison de sa position sur la route migratoire transsaharienne. Ceux-ci s’avèrent difficiles à gérer au détriment des quelque 1 000 habitants permanents de la ville », selon l’agence onusienne.
« Jusqu’à présent, l’enregistrement des migrants se faisait toujours manuellement ou par le biais du poste frontière mobile de l’OIM, temporairement déployé par le gouvernement du Niger dans la région d’Agadez. Ce poste de police mobile transporté par camion a été adapté spécifiquement pour relever les défis dans les régions désertiques éloignées. Mais il ne peut pas remplacer un poste de police fixe », a-t-on ajouté.
Le poste-frontière fait partie d’un projet plus vaste dont l’objectif est de renforcer les capacités du service d’immigration du Niger – la Direction de la Surveillance du Territoire (DST). Le projet vise également à renforcer la coopération entre les forces de l’ordre nigériennes et algériennes, ainsi que la coordination entre les forces de sécurité nigériennes, les autorités locales et les services techniques concernés, tels que la Direction régionale de la santé publique dans la région d’Agadez, selon cette source.
« Nous espérons que cette nouvelle infrastructure permettra d’atténuer certaines des difficultés actuelles auxquelles sont confrontées les autorités locales et améliorera la coopération transfrontalière », a déclaré Barbara Rijks, chef de mission de l’OIM au Niger.
« En fin de compte, ce poste frontière vise à contribuer à l’amélioration de la sécurité et de la stabilité à Assamaka et ses environs », a-t-il dit.
Ab. M.