Ministère des Transports : La Commission « intersectorielle » des marchés n’est toujours pas mise en place
Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad l’avait si bien dit dernièrement : « des bureaucrates entravent la mise en œuvre du programme du président de la République et du programme du Gouvernement ».
Les exemples n’en manquent pas, tout comme le secteur des transports qui représente un des piliers fondamentaux du développement durable et de la prospérité de tout pays.
Des systèmes de transport efficaces et des réseaux modernes sont donc une nécessité pour le développement économique, le bien-être social, la production à grande échelle, et la préservation de l’environnement, comme le rappelle l’Agence nationale de développement de l’Investissement. C’est dire toute l’importance que revêt le secteur.
Cependant, et pour des raisons inexpliquées, le secteur des transports en Algérie, faudrait-il le reconnaître, est caractérisé par une anarchie « sur tous les plans ».
En dépit de tous les efforts portants sur sa redynamisation, il demeure, d’abord « otage » d’une instabilité « chronique ».
En effet, après avoir été un département ministériel à part entière, il est rattaché au département des Travaux publics en 2016, sous l’ère de l’ancien régime.
Au lendemain de l’élection d’Abdelmadjid Tebboune à la magistrature suprême, le département retrouve encore une fois le statut de « ministère à part entière », une bonne décision.
La révision du système des transports terrestre, maritime et aérien sur la base des critères de rentabilité et de qualité des prestations, a d’ailleurs était une des « priorités » du Gouvernement.
Malgré cela, ledit ministère patauge encore, dans une bureaucratie latente.
Preuve en est : dans l’organigramme du département des Transports, il était pourtant question, la création d’une commission dite « intersectorielle » des marchés, ayant pour mission première de prendre en charge les doléances des opérateurs et autres intervenants dans le secteur, qui dans la plupart des cas livrés à eux-mêmes. Ce ne fut pas le cas.
A qui profitent ces lenteurs ? Pourquoi ladite commission n’a toujours pas vu le jour sachant que même le SG du ministère n’a été nommé que récemment ? ce sont autant de questions qui restent en suspens et ce en dépit des orientations du président de la République et de son premier ministre. L’avenir nous en dira un peu plus. Nous y reviendrons….
D.A