Mise sous scellés des locaux parti : Le PT « solidaire » avec le PST
Le ministre de l’intérieur vient d’introduire en référé des poursuites judiciaires pour suspendre provisoirement les activités du PST et la mise sous scellés de l’ensemble de ses locaux.
Une décision qui n’a pas laissé de marbre, certaines formations politiques dont le Parti des Travailleurs de Louiza Hanoune qui a exprime dans un communiqué parvenu à notre rédaction, « sa solidarité militante à la direction et aux militants du PST et les assure de son soutien total face à cette épreuve ».
« Tout comme la procédure judiciaire visant à faire cesser les activités du parti UCP et sa dissolution, ainsi que la condamnation de Ouahid Benhalla dirigeant du MDS à un an de prison ferme, cette attaque d’une extrême brutalité contre le PST s’inscrit dans le cadre de la remise en cause du multipartisme et de l’ensemble des acquis démocratiques d’octobre 1988 arrachés au prix de 500 morts parmi les jeunes et des milliers de blessés », écrit en effet le PT dans son communiqué.
Cette décision déplore, le parti de Louiza Hanoune, « confirme la marche au pas de charge vers la caporalisation totale de la vie politique et des médias par le pouvoir pour empêcher toute expression indépendante afin d’imposer le maintien du statuquo contre la volonté de la majorité du peuple ».
« Quelles que soient les raisons administratives avancées par le ministère de l’intérieur pour motiver la saisine de la justice, cette démarche est inacceptable car elle consacre comme jamais la judiciarisation de l’exercice de la politique », estime encore le PT.
Le parti de Louiza Hanoune, a dans ce sens, rappelé, qu’à l’exception de la dissolution du FIS en 1992 par le tribunal administratif suite à une décision politique, « c’est la première fois depuis l’avènement du multipartisme en 1989 que l’immixtion de l’administration dans les affaires des partis politiques atteint de telles proportions, que des partis politiques sont menacés d’interdiction d’activités pour prétendument des raisons liées à leurs fonctionnements internes ».
« En effet qui peut être convaincu par les motifs avancés par le ministère de l’intérieur lorsque seuls les partis qui n’adhérent pas à la politique du gouvernement, qui restent fidèles au processus révolutionnaire de février 2019, font l’objet de telles décisions, qui de ce fait s’apparentent à des représailles. Cette dérive sans précédent doit cesser car outre l’atteinte grave au droit à l’organisation politique indépendante, elle est porteuse d’instabilité et de désordre car le multipartisme véritable est un facteur d’ordre », lit-on encore dans le même communiqué.
Dj. Am