Mohamed Arkab,: « La consommation de l’essence sans plomb a atteint les 1.3 millions tonnes/an »
Fini le temps des essences «normale» et «super». Mohamed Arkab ministre de l’Energie, a annoncé ce lundi que le «sans plomb sera l’unique sur le marché national et sera cédé à son même prix actuel».
Dans son discours prononcé à l’ouverture d’une journée technique consacrée à la généralisation de l’utilisation du sans plomb, le premier responsable du secteur explique que la suppression effective des essences plombées est l’aboutissement d’un processus entamé en 1998, avec l’introduction du sans plomb sur le marché national des carburants.
A l’heure actuelle, souligne-t-il, la consommation de l’essence sans plomb a atteint les 1.3 millions tonnes/an, soit 40% de la part du mix carburant. Une démarche qui est en parfaite harmonie, soutient le ministre, avec la stratégie du Gouvernement qui consiste à la concrétisation de la transition énergétique.
Le résultat obtenu trouve aussi son explication, selon le ministre, dans la stratégie de développement du raffinage qui a « intégré la dimension sanitaire et environnementale dans la production de Sonatrach».
Dans cette optique, M. Arkab précise que l’introduction du plomb dans les essences, au niveau des raffineries, a connu une nette régression depuis 2000 jusqu’à sa suppression définitive à la mi-septembre 2020.
Depuis, «un processus de décontamination du réseau de distribution a été entamé par les bacs de stockage et des cuves de station-service».
Au cours de cette journée technique, M. Slimani de Sonatrach, a précisé que le traitement en raffinage est de 30.5 millions tonnes au niveau de 6 raffineries. Celles de Skikda et d’Alger arrivent en tête avec un traitement respectif de 16.5 MT et 3.65 MT.
Par ailleurs, un responsable de l’ARH a souligné que la consommation du sans plomb a connu une hausse de plus de 85% de 2019 à 2021.
Les essences «normale» et «super» ont connu, quant à elles, une régression respective de 59 et 61%. Pour les perspectives, le même responsable indique qu’à l’horizon 2040 deux scénarios peuvent se produire.
Le premier, si des efforts en matière d’économie d’énergie ne sont pas faits, la consommation du gasoil atteindra les 24 millions tonnes, et l’essence 7 millions de tonnes.
Dans le cas contraire, avec à la clé des efforts à engager, la consommation sera modérée avec 5.05 millions tonnes d’essence.
Yacine Bouali