Montée inquiétante de la criminalité dans le pays : citoyens sous pression ?
La, violence urbaine, sous toutes ses formes, prend des proportions alarmantes. Plusieurs scènes de crimes cruels, commis à travers différentes régions du pays, ont été rapportées cette semaine par la presse nationale. De Msila à Jijel, en passant par des zones, où, comme en Belgique, des ressortissants algériens sont sauvagement abattus, la tendance fait craindre une propagation dangereuse. Le cas du policier de Msila qui a abattu, par son révolver, quatre membres de sa famille, dont son épouse, doit être sérieusement médité pour essayer d’en comprendre tous les motivations.
Avec la situation sanitaire difficile que traverse le pays, tout dérapage ne peut, en effet, que compliquer la tâche à des autorités qui, face à tant de défis simultanés, risquent de s’en trouver débordées.
Si cette recrudescence de la violence semble être la conséquence de pressions psychologiques qui pèsent sur le citoyen en relation avec l’angoisse épidémique et les exigences, de plus en plus dures, de la vie quotidienne, l’Etat, mais aussi la famille, sont appelés, en toute urgence, à jouer un rôle essentiel dans la sauvegarde de la paix civile. Il faut constater que la dislocation de la cellule familiale, due à de multiples facteurs, a grandement contribué au développement du phénomène de la violence urbaine et de l’intolérance chez nos jeunes, qui se traduit, ces dernières années, par ces incivilités quotidiennes, dans la rue, les quartiers, les plages, les stades, et jusque dans les établissements scolaires.
Enfin, la classe politique et la société civile sont appelés à redoubler d’efforts pour consolider l’esprit patriotique chez les jeunes générations, car il y a lieu de constater que le délitement des institutions de l’Etat favorise l’émergence de tous les sectarismes, qui sont à la matrice de la haine, du racisme et du régionalisme.
M.A