Moscou réagit au plafonnement du prix du gaz russe : « Pas de pétrole aux pays qui utilisent cet instrument »
Le Conseil européen a approuvé un huitième train de sanctions contre la Russie jeudi matin avec pour mesure phare le plafonnement des prix de ventes de pétrole russe. Face à cette mesure, Moscou hausse le ton. Alexandre Novak, le vice-Premier ministre russe de l’Énergie, s’est insurgé contre tout plafonnement du prix du pétrole russe.
Selon lui, cette décision « violerait les mécanismes du marché » et risque d’avoir « un effet très néfaste » sur l’industrie pétrolière mondiale. M. Novak précise que les entreprises russes «ne fourniront pas de pétrole aux pays qui utilisent cet instrument ».
Si un tel mécanisme était mis en place, Moscou vendrait son pétrole aux pays « adeptes » du plafonnement à un prix certes inférieur à celui auquel il leur vend actuellement, mais néanmoins supérieur au prix de production. De telle manière que, tout en étant pénalisée, la Russie conserve un intérêt financier à poursuivre ses livraisons.
Toutefois, rapportent des médias internationaux, l’Inde et la Chine, parmi les plus gros importateurs de pétrole du monde, ne semblent pas disposées à l’heure actuelle à se ranger derrière le G7.
De son côté, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a qualifié la décision dudit d’ « absurde ». Les États-Unis et l’Union européenne veulent priver la Russie de revenus pétroliers supplémentaires en plafonnant le prix de son pétrole.
Sur ce sujet, la Commission européenne se dit désormais prête à « examiner » un tel scénario sur le marché européen, et doit présenter des propositions avant un sommet de l’UE vendredi et une réunion des ministres de l’Energie les 11 et 12 octobre.
« Un tel plafonnement des prix du gaz doit être conçu correctement afin de garantir la sécurité de l’approvisionnement », a toutefois précisé Ursula von der Leyen devant le Parlement européen à Strasbourg.
Mohamed Ait S.