Mots de remerciement du nouveau président de l’UNEP
Monsieur le Président,
Madame la Présidente,
Monsieur le Conseiller économique de Monsieur le Président de la République,
Cher(e)s collègues,
Honorable assistance,
Mesdames et Messieurs,
Qu’il me soit permis de vous adresser, à cette occasion, tous mes remerciements et vous exprimer toute ma gratitude pour ce nouveau témoignage de confiance. Vous venez de me désigner à la tête de l’UNEP, partenaire social historique qui peut s’enorgueillir d’un bilan honorable depuis sa création, il y a plus de 30 ans. C’était au lendemain des premières réformes économiques et sociales dont nous entreprenons aujourd’hui le renfoncement et la consolidation dans le but de redresser l’économie nationale et de rendre plus compétitif notre appareil de production.
Je voudrais tout d’abord exprimer ma reconnaissance à mon prédécesseur, Lakhdar REKHROUKH, qui n’a ménagé ni sa peine ni son temps pour rehausser le prestige de l’UNEP et en faire la première force de proposition à l’endroit des pouvoirs publics. C’est l’occasion de lui renouveler notre souhait de plein succès dans ses nouvelles charges gouvernementales importantes dont il est investi. Ma reconnaissance va également à Madame Widad BELHOUCHET qui a assuré, avec patience et courage, l’intérim du Président de l’UNEP, six mois durant. Je n’oublierai pas Madame Souad BOUDJEMA qui s’est totalement investie dans sa mission de Secrétaire Générale et qui a préparé cet évènement avec rigueur et professionnalisme.
J’adresse mes sincères félicitations aux membres du nouveau Conseil national de l’UNEP et du nouveau Bureau pour leur brillante élection et forme le vœu que nous travaillons ensemble, en étroite liaison les uns avec les autres au service de l’économie nationale, en premier lieu, pour celui de notre organisation, ensuite.
Enfin, je tiens à remercier tous les membres de notre organisation, présents en force aujourd’hui, qui ont accepté de prendre une part importante aux activités de l’UNEP et permis, grâce à leurs contributions de toutes natures, d’assurer la continuité des activités de notre association. Grâce à eux, grace à vous, l’UNEP a été présente à l’ensemble des manifestations et rencontres portant sur les perspectives de développement de notre pays, au cours de ces huit dernières années (2015-2023).
L’événement de ce jour revêt une signification particulière dans la mesure où il intervient au début d’une année qui connaitra de profondes transformations de l’économie, et ce, conformément aux orientations de Monsieur le Président de la République.
L’économie algérienne est en pleine mutation, qu’il s’agisse de l’accélération de la transition numérique, celle de la transition énergétique, de l’attractivité du climat d’investissements grâce aux dispositions de la nouvelle loi, de l’amélioration du climat des affaires, des multiples dispositifs encourageant la montée en puissance des start-up, des progrès enregistrés dans le domaine de l’agriculture et qui vont permettre à notre pays d’assurer sa sécurité alimentaireà l’horizon 2024-2025, enfin le développement des secteurs à forte valeur ajoutée qui mettront nos entreprises les plus dynamiques en mesure d’intégrer les chaînes de valeurs internationales.
L’UNEP devra être à l’écoute de l’ensemble de ces mutations qui sont autant quantitatives que qualitatives. Ceci signifie que l’UNEP devra rester l’une des forces de proposition les plus constructives et les plus créatives dans tous les domaines où se joue l’avenir économique et social de notre pays. Elle devra proposer son expertise (fruit d’une expérience multidécennale), renforcer ses rangs, veiller à la cohésion des entités qui la composent. Elle devra, par ailleurs, nouer des contacts réguliers et féconds avec les autres organisations patronales, dans la mesure où ce sont tous les secteurs de notre économie qui devront mutualiser leurs atouts et leurs potentialités afin que notre pays accède au rang des pays émergents dans les années qui viennent.
Les défis et les enjeux étant identifiés, notre organisation devra envisager sa propre mutation, afin de répondre aux exigences de l’heure. Il appartiendra, à cet égard, au Conseil national de l’UNEP, sous le regard vigilant de l’Assemblée générale, de procéder à un inventaire et une évaluation des actions qui ont été menées jusqu’ici et de mettre au jour nos insuffisances et nos lacunes. Nous devrons tirer des unes et des autres d’utiles enseignements pour aller de l’avant.
Il s’agira pour nous de réfléchir à l’amélioration des performances du secteur public marchand, d’utiliser de façon optimale nos ressourcesfinancières, de hisser la qualité de la gouvernance de nos entreprises au niveau des standards internationaux, de sorte à pouvoir non seulement reconquérir le marché intérieur, mais se développer également à l’international où nous aurons à affronter une rude concurrence.
Monsieur le Président de la République a fixé aux différents opérateurs économiques de nombreux challenges et objectifs. Les managers du secteur public marchand sont mobilisés pour y contribuer de manière déterminante.
Pour ce faire, il est nécessaire que leur soit reconnue une autonomie stratégique et opérationnelle pleine et entière, la libération de l’initiative et lalevée de l’hypothèque de la pénalisation de l’acte de gestion sont les conditions sine qua non de l’éclosion du potentiel de compétence et du génie managérial des cadres du secteur public économique.
La dépénalisation de la faute de gestion que Monsieur le Président de la République s’est engagé à concrétiser n’est pas la négation ou le rejet des différents dispositifs de contrôle et d’évaluation qui peuvent être exercés par les organes sociaux dument constitués.
Il est nécessaire et même indispensable que les commissaires aux comptes, l’Inspection Générale des Finances, la Cour des Comptes exercent leurs diligences dans le cadre des attributions que leur confère la loi. Il est également normal que les fautes de gestion, lorsqu’elles sont avérées, soient sanctionnées, dans le cadre des dispositions prévues par le contrat de performances à travers lesquels les cadres dirigeants des entreprises publiques sont redevables d’une obligation de résultat. En revanche, l’office du juge ne se justifie qu’en cas d’infraction à la loi pénale et après saisine du Procureur de la République. Certainement pas dans les autres cas.
Quant à l’autonomie de l’EPE, elle est consubstantielle à ses bonnes performances.En effet, comme le démontrent les faits, plus grande sera la marge de manœuvre des organes sociaux (notamment du Conseil d’administration), plus volontariste sera la stratégie de l’entreprise publique, surtout dans la perspective de l’ouverture du marché algérien, et plus grande sera la qualité de sa gouvernance. Tout cela, sous réserve que les critères de désignation des cadres dirigeants des entreprises publiquessoient rigoureux et objectifs.
Je ne doute pas, un seul instant, que nous saurons relever les défis qui sont devant nous. Vous m’avez accordé votre confiance etje vous en suis reconnaissant et j’en mesure la charge. Votre confiance n’a d’égal que ma détermination à en être à la hauteur et mon engagement à porter la parole des cadres du secteur public dans l’intérêt de l’entreprise publique en particulier et de l’économie nationale en général.
C’est la raison pour laquelle je vous demande de vous impliquer dans les activités de l’UNEP et dans la définition de sa stratégie pour les années à venir. Pour cela, il faudra nous voir plus régulièrement et échanger entre nous plus fréquemment. Je compte prochainement prendre des initiatives dans ce sens.
Je vous remercie de votre attention.
Le Président de l’UNEP
Amara CHARAF-EDINE