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C’est un traditionnel débat qui réapparaît chaque année à l’approche des fêtes de l’Aïd El Kébir, lorsqu’il s’agit de la vedette des commentaires populaires concernant la bourse des moutons. Toutefois, cette année la conjoncture est exceptionnelle à cause de la pandémie de la covid-19 qui a chamboulé, au passage, tous les pronostics du marché du bétail malgré toutes les restrictions prises par les pouvoirs publics quant à la circulation des camions entre 29 wilayas du pays. Une simple virée qui nous a mené à travers quelques points de vente des moutons situés à l’est d’Alger, force est de constater que la spéculation exercée par certains intermédiaires qui imposent leurs prix que l’acheteur ne peut pas négocier, commence à susciter la crainte de voir la valse des prix exorbitants et assommants des moutons régner en maître pour le restant des jours précédent le sacrifice. Au grand dam du citoyen lambda, ni le ministère de l’agriculture, ni celui du commerce ne peuvent tenter d’inverser cette inexorable hausse, pour faire intervenir la sacrosainte loi entre l’offre et la demande, pour réguler le marché. Selon plusieurs connaisseurs du monde du bétail, la disponibilité en tètes de moutons demeure supérieure à la demande, toutefois sans conséquence sur le prix de l’animal, ce qui laisse l’acheteur sur le qui-vive en espérant faire une bonne affaire. Généralement, le prix du mouton a flambé, porté par les spéculateurs intermédiaires impitoyables, à un pic allant jusqu’à 80 000,voire 100 000 Da pour des cas très rares. Il se trouve aussi que certains vendeurs proposent des ovins qui débutent à 34 000 Da, néanmoins, le rapport qualité prix ne peut faire la satisfaction de l’infortuné acheteur. De toutes les manières, les citoyens gardent toujours les yeux rivés sur leurs bourses, car ils gardent à l’esprit que la rentrée scolaire n’est pas loin et qu’il va falloir la préparer coûte que coûte.
Rabeh Kourougli