Nigeria: Pillages de masse dans plusieurs villes
Les pillages de masse ciblant les bâtiments publics et les entrepôts de nourriture se multiplient au Nigeria après deux semaines de soulèvement populaire et de graves troubles sociaux, rapportent des médias ce dimanche matin.
« A Lagos, mégalopole économique de 20 millions d’habitants, la situation était plutôt calme et le couvre-feu strict imposé depuis mardi soir a été allégé, après une semaine de violences extrêmes », précise-t-on de même source relevant que dans plusieurs villes du pays, les pillages de masse se poursuivaient, comme à Ede (Etat d’Osun, sud-ouest) ou à Jos (centre), où plusieurs milliers de personnes ont envahi et pillé un immense entrepôt de nourriture qui devait être distribuée en mars et avril dernier, pendant le confinement mis en place pour lutter contre l’épidémie de coronavirus.
A Ede, dans le sud-ouest du Nigeria, le pillage d’un entrepôt de ce type a bloqué la ville vendredi. A Calabar, dans le sud-est, des maisons d’hommes politiques ont été dévalisées.
A Lagos, la situation était plutôt calme néanmoins et la fièvre retombée après des jours de violences inédites qui ont totalement paralysé la ville.
Le couvre-feu y a été allégé et les habitants autorisés à sortir de chez eux de 8h du matin à 18h le soir.
La répression sanglante de manifestations pacifiques à Lagos mardi soir, qui ont fait 12 morts selon Amnesty International ont indigné le pays et la communauté internationale.
Le président Muhammadu Buhari a regretté les «nombreuses vies perdues».Dans une allocution télévisée jeudi soir, il a prévenu qu’il n’autoriserait personne à «mettre en péril la paix et la sécurité de l’Etat».
F.H