Non recours de l’Algérie au financement monétaire, disponibilité des données statistiques : le FMI salue
«Nous saluons l’engagement du Gouvernement algérien à ne pas recourir au financement monétaire», a affirmé ce lundi la chef de mission du FMI en Algérie, Geneviève Verdier, en conférence de presse tenue à Alger. Aussi, la mission salue «l’arrivée à échéance des mesures d’assouplissement réglementaires prises au début de la pandémie». Avec les autorités nationales, explique Mme Verdier, il a été convenu que «la poursuite des réformes du climat des affaires contribuera à favoriser la transition vers un modèle de croissance plus inclusif et diversifié et à stimuler la création d’emplois ».
Aussi, la chef de mission du FMI en Algérie note avec satisfaction «les mesures pour améliorer la qualité et la disponibilité des données statistiques et appelle». Dans son intervention, la responsable du FMI a affirmé que la hausse des prix des hydrocarbures contribue à «renforcer la reprise de l’économie algérienne, suite au choc de la pandémie», précisant qu’en 2022, le solde des transactions courantes de la balance des paiements «devra afficher son premier excédent depuis 2013». La croissance du PIB hors hydrocarbures «devrait s’accélérer pour atteindre 3.2%». Les pertes de production dues au choc la pandémie «seront en grande partie résorbées même si des séquelles durables sur le marché du travail, la croissance à moyen terme constituent toujours un risque». La mission indique également que l’inflation s’est considérablement accélérée et constitue une «préoccupation majeure», affichant un taux annuel moyen à 9.4% au cours des derniers mois. Pour 2023, Mme Verdier s’attend au ralentissement de l’inflation «mais qui va rester au- dessus de 8% en moyenne sur fond d’assouplissement de la politique budgétaire».
Mohamed Ait S.