Nouvelles déclarations tonitruantes du président Tebboune
Après s’être exprimé dans les colonnes du Magazine français Le Point, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a accordé une interview à la chaîne d’information Al Jazeera.
Le président Tebboune a été interrogé sur des questions liées aux actualités nationales et internationales. Il a fait des déclarations tonitruantes.
S’agissant de la situation en Algérie, le président de la République a loué le Hirak qui a sauvé le pays d’un chaos certain. « Nous avons dépassé le stade du danger grâce aux treize millions de citoyens qui ont sauvé l’Algérie d’une bande qui voulait aller vers un cinquième mandat (de l’ancien président Bouteflika) ou prolonger le quatrième », a-t-il souligné.
C’est surtout grâce à son caractère pacifique que le Hirak a pu triompher sur l’ancien régime, a précisé le chef de l’Etat. Un triomphe rendu possible par l’action protectrice de l’Armée nationale populaire (ANP). « L’Algérie relève de la force de son armée qui est une institution qui sacralise la Constitution », a-t-il fait savoir.
Quid des manifestations hebdomadaires que connaissent certaines villes algériennes ? « Leur identité est inconnue. Elles sont hétéroclites et leurs revendications se comptent par centaines », a-t-il répondu.
Très critique à l’égard de la bande, il a indiqué que cette dernière a dérobé des milliards de dollars, puis les a transférés à l’étranger.
Lors de cette interview, la première accordée à Al Jazeera, le président Tebboune a affirmé que l’Algérie demeure un pays ciblé. Car, « il n’adhère pas aux complots contre le monde arabe ». « Les derniers exercices de l’ANP visent à assurer sa préparation à toute urgence », a-t-il signifié.
Abdelmadjid Tebboune a parlé de la question palestinienne et de la normalisation avec l’occupant israélien. Là aussi, il s’est montré inflexible, réitérant les positions de notre pays. « Les États arabes sont convenus sur le principe de la terre contre la paix. Or, aujourd’hui il n’y a ni terre ni paix en Palestine. Pourquoi donc la normalisation », a-t-il critiqué.
Les mêmes positions immuables concernent la question sahraouie. « Nous n’accepterons en aucun cas la politique du fait accompli », a-t-il pointé.
Enfin, le président de la République a révélé que l’Algérie était prête à intervenir en Libye pour repousser une attaque militaire contre Tripoli, à l’époque sous la menace de mercenaires. « Nous avions dit que Tripoli est ligne rouge (…) le message a été reçu », a-t-il soufflé.
Skander Boutaiba