Nouvelles révélations sur la mort d’Idris Déby : Un règlement de compte entre factions militaires
La mort tragique et subite de l’ex homme fort du Tchad, qui a pris de court tout un chacun n’en finit plus de faire couler force encre et salive.
Des sources tchadiennes qui rejoignent en grande partie les révélations déjà faites par notre site depuis deux jours, poussent les confidences beaucoup plus loin.
Le défunt Idriss Déby, qui venait de se faire élire pour un sixième mandant, et régnait sans partage sur son pays depuis une bonne soixantaine d’années, serait mort, en fait, le 18 de ce mois, c’est-à-dire la veille de l’annone officielle de son décès, le lundi 19 de ce mois.
Mais, s’il est effectivement mort au front, et non pas dans son palais présidentiel de N’Djamena, entouré de sa garde prétorienne, il n’en a pas moins été abattu par l’un de ses généraux, et non pas par des rebelles du FACT auxquels il fait face depuis de nombreuses années.
L’incident, ou le drame à proprement parler, s’est produit dans la zone de Khoudar, sous la tente de campagne du maréchal, où il avait convié le gotha de son armée pour un conseil de guerre au sommet.
Le défunt maréchal avait installé son QG à une cinquantaine de kilomètres de la ligne de front. En effet, selon des sources basées à N’Djamena, le président Idriss Deby Itno accompagné de son aide camp Khoudar et d’un Officier de liaison français est arrivé à Nokou dans le Kanem le samedi 17 avril.
Il s’installe à son QG situé à une cinquantaine de kilomètres de la ligne de front. En voyant débouler un général, cousin de l’opposant Yaya Dillo, massacré en même tems qu’une partie de sa famille, celui-ci prend ombrage de la réflexion d’Idriss Déby qui l’avait qualifié de «rebelle» .
Ce qu’entendant, il lui aurait sèchement répliqué qu’il devrait au moins rendre à sa famille le corps de la tante de ce opposant.
Ce qu’entendant, Idriss Déby sort son colt et abat ce général séditieux à bout portant. Cette scène s’est passée en présence de l’officier de liaison français détaché par Paris pour suivre ou téléguider le déroulement des actions militaires et politiques dans ce pays, où la location «Françafrique » revêt encore tout son sens.
Le cousin du général abattu, le sous-lieutenant Umau Dillo, vide alors son chargeur sur le maréchal assassin. S’en suit alors une terrible fusillade dans laquelle de nombreux officiers supérieurs trouveront la mort, Taher Erda.
Instantanément, le Maréchal Idriss Deby sort son pistolet et abat à bout portant ce Général. Automatiquement une rafale retentit dans le groupe d’hommes qui encadrent le Président Idriss Deby Itno.
C’est le cousin du Général abattu (Le Sous-lieutenant Umaru Dillo Djérou) qui vient de vider le chargeur de son Famas sur le Président Deby. Une fusillade s’en suit, occasionnant la mort de plusieurs militaires et de blessés dont le Général Taher Erda, légèrement touché. Le Maréchal est mort sur le coup.
Accouru en urgence, le chef d’état-major, Abdelkerim Daoud, rappelle aussi le fils du maréchal, Mahamat Déby, dit Kaka, qui se trouvait lui aussi au front au moment des faits. C’est l’officier de liaison français qui passe ce dernier au téléphone au président français.
Et c’est Emanuel Macron qui, contrairement à ses assertions, a « ordonné » au fils du maréchal défunt de prendre le pouvoir à la tête d’un « conseil militaire de transition ».
Cette mystification risque de ne pas s’arrêter là puisque le fils du défunt maréchal donne l’air d’avoir pris goût au pouvoir, et que la junte refuse encore de lâcher du lest comme le prouvent les nombreux morts de ce mercredi lors des manifestations réclamant transition civile et pacifique.
A.O