Offensive de l’armée israélienne sur Ghaza : Quand Facebook «censure» des contenus pro-palestiniens
Alors que l’armée israélienne menait en mai dernier, une guerre sans merci dans la bande de Ghaza faisant des centaines de morts parmi les populations civile, plusieurs réseaux sociaux. Facebook, notamment, « était sous le feu des critiques pour avoir supprimé de nombreuses publications pro-palestiniennes sans donner d’explications », rapportent plusieurs médias.
« Cette semaine, ce sont les employés du réseau social de Mark Zuckerberg eux-mêmes qui demandent des comptes à leur direction », affirme France 24.
Il s’agit en effet d’une « lettre ouverte publiée sur le site interne de Facebook », mardi 1er juin, rapportée par le Financial Times, dans lesquelles près de 200 employés du réseau social dénonçaient « une possible censure des publications pro-Palestine ».
Les rédacteurs de ladite lettre avaient même exhorté leurs dirigeants « à prendre de nouvelles mesures pour garantir que le contenu pro-palestinien ne soit pas supprimé ».
«Comme l’ont souligné les employés, la presse et les membres du Congrès, et comme en témoigne notre note en baisse sur l’App Store, nos utilisateurs et la communauté dans son ensemble ont le sentiment que nous ne tenons pas notre promesse de protéger la liberté d’expression autour de la situation en Palestine», détaille le texte.
« La pétition, qui a recueilli au moins 174 signatures anonymes d’employés de Facebook, demande également un audit externe sur les mesures appliquées par Facebook concernant le contenu arabe et musulman, ainsi que la création d’un groupe de travail interne pour enquêter et traiter une partialité potentielle dans ses systèmes de modération de contenu humains et automatisés du réseau social », précise-t-on de même source.
La lettre appellait également Facebook à s’engager à embaucher plus de Palestiniens au sein de l’entreprise et à publier plus de données sur les «demandes de suppression de contenu parrainées par le gouvernement».
Instagram également concerné
Les allégations de censure des contenus pro-palestiniens ne visent pas seulement Facebook mais aussi le réseau social Instagram, qui appartient au groupe.
« Il est notamment question de la situation du quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est, point de départ du conflit, où des familles palestiniennes étaient menacées d’expulsion mi-mai », écrit-on dans la même lettre.
Le Sada Social Center, une plateforme destinée à protéger les contenus partagés par les Palestiniens sur Internet, avait alors comptabilisé, selon Financial Times, « des centaines de restrictions opérées par ces plateformes sur les sujets liés à Cheikh Jarrah et Jérusalem-Est ».
«Il s’agit de la fermeture de comptes sur Instagram ou du blocage de fonctionnalités sur Instagram, comme la diffusion de vidéos en direct, ou la limitation à l’accès de contenus», précisait à l’AFP Eyad Rifai, le directeur de Sada Social.
Dj. Am