Offensive diplomatique saoudienne tous azimuts : Deux sommets, jeux de coulisses et peur-panique marocaine…
Grâce à un tuyau que nous a réservé en exclusivité René Naba, nous avions pu annoncer en exclusivité la tenue du sommet arabe à Ryad pour la fin de ce mois de ramadan, avec en prime, le retour au bercail de la Syrie. La suite des évènements a vite fait d’être confirmée par des échanges de visites entre Téhéran et Ryad, vite suivis par l’annonce de la réouverture de représentions diplomatiques propres à ces deux pays. Les choses vont particulièrement vite, au grand dam de l’alliance maroco-sioniste, grande perdante dans cette reconfiguration majeure et redistribution des cartes au Moyen-Orient. Mais, ce n’est pas tout. Ryad, qui œuvre à s’émanciper du « giron protecteur américain, est en passe de redéployer tous azimuts sa diplomatie, jusque-là étouffée par le tacite « protectorat » américain. A ce titre, Ryad est en passe de préparer un second sommet juste après celui de la Ligue arabe. Il s’agit d’un sommet arabo-africain, dont la date n’a pas encore été arrêtée. Or, ce sommet, activement préparé en coulisses, est en train de devenir un véritable cauchemar pour le tandem maroco-sioniste, nous révèlent des sources diplomatiques. Et pour cause : le Makhzen est en train de tout faire pour que la RASD (république arabe sahraouie et démocratique) n’y soit pas invitée. Or, Ryad est astreinte de le faire, aussi bien compte-tenu de ses relations cordiales avec Alger, que du fait que la RASD est membre à part entière et Etat fondateur de l’UA. Même Mohamed VI avait été forcé de reconnaitre la RASD par décret royal avant de pouvoir intégrer l’UA (union africaine) en 2017. Cette invitation-présence est dès lors incontournable, expliquent encore nos sources. Celles-ci prennent aussi le temps de rappeler le récent sommet afro-japonais, qui avait eu lieu en Tunisie, à l suite duquel une sévère brouille diplomatique était née entre Rabat et Tunis, du fait notamment de l’accueil présidentiel réservé par Kais Said à Brahim Ghali. Au reste, il n’est pas exclu que ce sommet soit le prélude à un changement de position de la part des monarchies du Golfe à l’endroit de l’occupation marocaine du Sahara Occidental. Le CCG (conseil de coopération du Golfe), est en effet tenu d’adopter une position conciliatrice et réconciliatrice face à cette occupation contraire aux préceptes de l’islam. Le peuple sahraoui est en effet arabe et musulman. L’enjeu de taille touche aussi l’Afrique, mainte fois visée par le tandem maroco-sioniste. Après deux tentative avortée d’entrée par effraction de l’entité sioniste au sein de l’UA en tant qu’observateur, et non pas membre observateur, voilà que Rabat vient de commettre une grosse et grossière forfaiture en présentant de façon unilatérale une marocaine en qualité de représentante de l’UMA (union du Maghreb arabe) auprès de l’UA. Il va sans dire que l’UMA est gelée depuis bon nombre d’année, et que le mandat de son secrétaire général n’a plus été renouvelé depuis 2015. Le tchadien, Mahamat Moussa Faki, président de la commission de l’UA, a accepté les lettre de créance de cette fausse ambassadrice comme il l’avait fait pour le représentant de l’entité sioniste. De pareilles forfaitures ne sont rendues possible qu’à cause de l’introduction par le Maroc des pratiques de la corruption et du chantage, tout comme il l’avait fait au Parlement européen, tel que prouvé par le scandale du Maroc-gate. Fort heureusement, les données globales sont en train de changer du tout au tout…
El Ghayeb Lamine