Offensive marocaine contre les cadets sahraouis : Grossière diversion de Omar Hilal
Les nombreuses, successives et simultanées défaites diplomatiques et médiatiques du Maroc essuyées ces derniers jours semblent avoir poussé la diplomatie du royaume chérifien à redoubler de mensonges et de mystifications.
De grossières manipulations aussi. C’est, du moins, ce qu’il faut déduire de prime abord de la bien curieuse sortie de Omar Hilale, ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU. Ce dernier, pour la petite histoire, a été fortement « dopé », et « amphétaminé » par un «publireportage » paru ce lundi sur Jeune Afrique », le faisant passer pour l’as des as, le champion des champions, et l’as (hélas) désastre !
Difficile, en effet, de ne pas se poiler, en lisant de pareilles insanités, que d’aucuns arrivent à prendre pour de la vérité. Entre désirs et désordres, le choix de Jeune Afrique est fait. Il multiplie les « infox » relatives à l’Algérie, comme ce fut récemment le cas concernant la prétendue vite à Paris du chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée Said Chanegriha.
Il n’en est rien, bien évidemment, comme l’a formellement, et fermement soutenu le démenti du MDN rendu public la veille mardi. Il est à peu près certain que Rabat, qui se trouve à la manœuvre dans ces scabreuses et douteuses affaires, tente de faire diversion en frappant d’une pierre deux coups. Contre monnaie sonnante et trébuchante, en effet, Rabat s’auto-brosse dans le sens du poil, tout en comandant et finançant en parallèle des articles vitriolés contre l’Algérie et la RASD (république arabe sahraouie et démocratique).
C’est en effet sous ce prisme, et sous cette grille de lecture qu’il convient d’appréhender la toute récente sortie de Omar Hilale faite sur les colonnes du très sérieux média russe Spoutnik. Celui qui est présenté (par Jeune Afrique bien Sûr), comme étant le champion du désarmement et de la paix, sic !, plante de perfides banderilles sur les flancs du Polisario. Il y parle, sans vergogne, et toute honte bue, de « réfugiés séquestrés dans les camps de Tindouf.
Pour y avoir séjourné maintes fois, avant de m’imprégner jusqu’à l’âme par la cause juste et noble de l’admirable peuple sahraoui, je n’éprouve aucun besoin de démentir, ni de répondre à ces perfides et grossières insinuations. Rabat voit chez les autres les défauts et les tares qu’elle traine elle-même.
Séquestrés, brimés et opprimés, les sujets marocains ont exprimé à la face du monde sous quel joug ils sont écrasés à travers la récente vague humaine récemment déversée sur l’enclave espagnole de Ceuta En revanche, il est impossible de se taire sur ce que prétend ce « hilale » qui parle, je cite, « d’enrôlement militaire des enfants des camps de Tindouf et les envoie, de force, dans des centres d’instruction militaire », re-sic. Ma parole, cet individu feint d’oublier que la RASD est une république reconnue par plus d’une centaine d’Etats membres de l’ONU, quelle est fondatrice de l’UA, et qu’elle a été reconnue par Mohamed VI lui-même dans un décret royal, signé en 2017, afin qu’il puisse rejoindre cette organisation panafricaine.
La RASD a donc le droit de former ses élites et ses cadets, comme le ferait n’importe quelle république, à l’image de la nôtre. Aminatou Haidar, prix Nobel de la paix, dans l’entretien qu’elle nous avait accordé, avait parlé de « reproches » faits par les jeunes et montantes générations qui souhaitent revenir aux armes et en découdre une bonne fois pour toute avec l’occupant marocain.
Sa politique, basée sur le fait accompli, et basée sur celle de l’entité sioniste, perdure en effet depuis quatre longues et interminables décades. Il est temps que les choses changent. La ligne de front doit impérativement bouger aussi….
Mohamed Abdoun