ONU et biodiversité : 75% des terres altérés par l’action humaine
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé dimanche la communauté internationale à «construire un avenir partagé pour toutes les formes de vie», à l’occasion de la Journée internationale de la biodiversité. M. Guterres avertit que les trois quarts des terres et 66% de l’environnement marin avaient été considérablement altérés par l’action humaine, appelant à mettre fin à la «guerre insensée et destructrice contre la nature». Partant de ce constat, le SG de l’ONU a déclaré que la biodiversité offrait des solutions pour une croissance verte et inclusive. Cette année, les
gouvernements se réuniront pour convenir d’un cadre mondial pour la biodiversité, avec des objectifs clairs et mesurables. Objectif : mettre la planète sur la voie du rétablissement d’ici à 2030.
L’accord mondial, ajoute M. Guterres devrait également mobiliser des ressources financières pour stimuler des investissements concrets en faveur de la nature, afin que «nous puissions tous bénéficier des dividendes de la biodiversité».
Notons par ailleurs que la biodiversité offre en outre d’innombrables services, tant au niveau local que mondial. Les poissons assurent 20 % de l’apport protéique à environ trois milliards de personnes. Plus de 80 % de l’alimentation des êtres humains est assurée par des plantes. Près de 80 % des habitants des zones rurales des pays en développement
ont recours aux médicaments traditionnels à base de plantes pour les soins de base. Mais la perte de biodiversité met le monde en péril, y compris notre santé. Entrée en vigueur en 1993, la Convention sur la diversité biologique a pour objectifs la conservation de la diversité biologique, l’utilisation durable de ses éléments constitutifs et de ses ressources génétiques, ainsi que le partage juste et équitable des avantages qui en découlent.
Mohamed Ait S.