Palestine occupée : Trois blessés dans une attaque, décès de l’assaillant (vidéo)
Trois personnes ont été blessées par balles jeudi soir en plein centre de Tel-Aviv, en Palestine occupée, dans une attaque qualifiée de “grave attentat” par le néonazi et ministre de la Sécurité intérieure Itamar Ben Gvir. Ce dernier a précisé que la police “a éliminé le terroriste odieux et a sauvé de nombreuses vies”. Sic ! Le jeune résistant s’appelait Moattaz Hawaja. Il était âgé de 23 ans à peine. Son décès porte à pas moins de 79 le nombre de victimes palestiniennes enregistrées depuis le début de l’année. Le pronostic vital de l’un des blessés est annoncé. La politique répressive et du tout sécuritaire de ce ministre admirateur d’Hitler donne ainsi des résultats catastrophiques. La résistance palestinienne s’en trouve renforcée. En parallèle, l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas est de plus en plus isolée à cause de ses errements et demi-mesures dans la dénonciation de l’horrible génocide dont est victime le peuple palestinien. Les tirs ont eu lieu sur l’avenue Dizengoff, prisée des noctambules, en plein centre de Tel-Aviv –où un précédent attentat palestinien avait fait trois morts en avril 2022– alors que des opposants au projet de réforme judiciaire du gouvernement manifestaient ailleurs dans la ville. “Nous avons évacué trois blessés par balles, un dans un état critique, un blessé grave, et un léger”, a indiqué plus tôt Eli Bin, directeur du Magen David Adom (Mada), l’équivalent local de la Croix-Rouge, sur Kan, la chaîne de télévision publique. L’auteur de cette attaque est un ancien détenu d’opinion dans les geôles de l’entité sioniste. Ainsi donc, tout l’arsenal de surveillance électronique de l’occupant sioniste n’a pas suffi pour identifier le jeune résistant Moattaz Hawaja venu de Naalin près de Ramallah jusque dans la rue Dizengoff au coeur de Tel-Aviv pour effectuer la mission qu’il s’était assignée. Faut dire que dans ce pays, les gens se ressemblent beaucoup et les caméras policières sont incapables de tout détecter et de prévoir les intentions de chacun. Moattaz a réussi à franchir les barrages filtrant érigés sur sa route pour atteindre la cible qu’il visait. Il savait pertinemment qu’il ne sortirait pas vivant. Il savait que son opération était suicidaire. Il savait qu’aux premiers coups de feu il serait abattu. En effet, c’est ce qui s’est passé. “J’ai tiré trois balles sur lui, un collègue a également tiré trois coups, et quand il est tombé, il a reçu une autre balle afin qu’il ne se relève plus” a déclaré fièrement le policier sioniste qui sera chaleureusement félicité par Itamar Ben Gvir son ministre de tutelle pour avoir, “par un acte courageux éliminer l’odieux terroriste.” En Palestine occupée, on loue et félicite cette lâcheté, cette cruauté, qui permettent d’achever un homme à terre. De le tuer doublement. Oui, les résistants palestiniens font peur. Même quand ils sont morts !
Kamel Zaidi