Mounia Meddour au Festival du cinéma arabe de Séoul
« Papicha » à la conquête du public asiatique
Diffusé le 2 avril dernier sur la plateforme en ligne du Festival International du Film d’Aubagne Music & Cinéma, « Papicha » de Mounia Meddour est à nouveau sur les écrans, dans le cadre de la 9e édition du Festival du cinéma arabe de Séoul (Corée), prévu du 16 au 21 juillet.
Le long-métrage sera programmé à Séoul et à Busan, dans la section « Focus 2020 : Arab Women Filmmakers Now », aux côtés de « 17 », documentaire de la Jordanienne Widad Shafakoj, « Le rêve de Noura », long-métrage de la Tunisienne Hind Boujemaa, « Balance » et « Le candidat parfait », deux autres fictions des Saoudiennes Shahad Ameen et Haifaa Al Mansour.
Non compétitif, ce rendez-vous cinématographique a pour objectif « de mettre en valeur les production cinématographiques issues des pays arabes ».
Produit en 2019, « Papicha » est porté par un panel de comédiennes talentueuses -Lyna Khoudri, Shirine Boutella, Amira Hilda Douaouda et Zahra Manel Doumandji. Ce long métrage nous transporte dans l’Algérie des années 90. « Nedjma, 18 ans, étudiante logée à la Cité Universitaire d’Alger, rêve de devenir styliste. A la nuit tombée, elle se faufile à travers les mailles du grillage de la Cité avec ses meilleures amies pour rejoindre la boîte de nuit où elle vend ses créations aux « papichas » (jeunes filles) de la jet-set algéroise. La situation politique et sociale du pays ne cesse de se dégrader. Refusant cette fatalité, Nedjma décide d’organiser un défilé de mode envers et contre tout ». En installant sa trame dans une Algérie en pleine décennie noire, la jeune réalisatrice signe une œuvre forte remontant le fil de certains souvenirs douloureux, comme dans une catharsis.
Pour rappel, Mounia Meddour qui n’est autre que la fille du réalisateur Azeddine Meddour (La Montagne de Baya) est elle aussi scénariste et réalisatrice. Née en 1978, elle intègre une école de journalisme et suit une formation en audiovisuel en France. Décrochant un diplôme au CEFP et à la Femis, elle réalise sa première œuvre -un documentaire- intitulé « Particules élémentaires » en 2007. La même année, elle sera également assistante-réalisatrice du long métrage «Hitman » réalisé par son époux Xavier Gens. Suivront d’autres œuvres dont « La Cuisine en héritage », « Edwige »…etc
Lamia B.