Participation des Algériens de la diaspora dans la lutte anti-covid : le gouvernement fixe les conditions
Dans un communiqué, l’ambassade d’Algérie en France a porté à la connaissance des associations communautaires, collectifs et ressortissants algériens à l’étranger de la nécessité de respecter un certain nombre de conditions dans le cadre de « la concrétisation des opérations de solidarité initiées par les membres de la communauté nationale à l’étranger, venant en appoint aux actions menées par l’Etat dans la lutte contre la propagation de la pandémie du Covid-19 ».
Pour ce qui est des dons, les initiateurs d’opération de collecte et d’acheminement sont tenus de contacter les représentations consulaires territorialement compétentes « à l’effet de solliciter la délivrance de l’autorisation d’acheminement de dons ». Un dossier devra donc être déposé.
Il comportera les indications suivantes : « l’identité des donateurs (associations, collectifs, particuliers) ainsi que la liste du matériel médical (concentrateurs d’oxygène), des consommables et des produits pharmaceutiques collectés, comportant les indications sur le volume, le poids et la valeur », précise l’ambassade d’Algérie en France.
Dans ce sillage, la représentation diplomatique rappelle que le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière « est le seul et unique destinataire des dons recueillis ». « Il se charge de la répartition du matériel médical, des consommables et produits pharmaceutiques collectés selon son évaluation des besoins au niveau national », ajoute-t-elle.
Par ailleurs, l’acheminement des dons devra s’opérer essentiellement à partir de trois aéroports français, en l’occurrence « Paris Marseille et Lyon ».
D’autre part, les Algériens de France, qui se trouvent être des professionnels et des praticiens de la santé, sont autorisés à renforcer les personnels soignants en Algérie dans la lutte contre le coronavirus, à titre bénévole.
Ils sont donc invités « à se rapprocher de la représentation consulaire dont ils relèvent afin de manifester leur engagement et d’être portés sur la liste des volontaires ».
« A l’effet de programmer le déplacement des personnes concernées, ces dernières sont priées de communiquer les éléments d’information nécessaires, notamment la spécialité et la période de disponibilité », souligne l’ambassade algérienne.
Quant à leur affectation au niveau des établissements hospitaliers, elle « relève du ressort exclusif du ministère de la Santé ». Les volontaires « seront contactées par les Représentations Consulaires pour notification de la destination et période retenue pour leur mission », indique la même source.
A leur arrivée à Alger, ils trouveront « le moyen de transport adéquat pour rejoindre leur lieu d’affectation, de même qu’ils seront informés de leurs conditions de travail et de séjour », conclut-elle.
Skander Boutaiba