(Pas de) Tehlab
– Je pense que beaucoup de gens, bien ou malintentionnés, qui défendent Boualem Sansal, n’ont pas dû lire l’essentiel de ses livres, ou alors, juste des sommaires, ne reflétant que le côté jardin de ses livres.
– Qu’es-ce qui te fait dire ça ?
– Leur campagne lancée ce samedi, intitulée «Je lis Boualem Sansal».
– Ah oui, là t’as entièrement raison. Beaucoup parmi ceux qui le soutiennent vont cesser de le faire, sans pour autant l’enfoncer ou aggraver sa condamnation.
– Voilà. Faut vraiment ne jamais avoir lu Sansal pour appeler à… le lire, lancer une pareille campagne.
– Attends, le paradoxe et le côté contre-productif de cette risible campagne ne réside même pas là. Car, il est évident qu’en lisant Sansal, on se rend compte que ce gars est proche de l’extrême droite, carrément des milieux suprématistes et néonazis. Dur de rendre sympa un pareil Hitler, qui assume ses positions tranchées dans ses livres et dans ses interviews.
– T’as sans doute raison. Mais, pourquoi cette campagne, qui vas enfoncer Sansal au lieu de faire avancer sa cause ?
– Bah. Ceux qui le défendent sont en grande partie des racistes, suprématistes et islamophobes comme lui. Leur phobie de l’Algérie et leur nostalgie du passé colonial de la France, ils le portent comme un étendard, une croix gammée à leur boutonnière.
– Dis, est-ce que tous les suprématistes sont aussi écervelés ?
– Wana aâreft
Mohamed Abdou,
N.B : « À l’initiative du maire de Cannes, David Lisnard, une opération de soutien à Boualem Sansal va être lancée les 20 et 21 juin prochains », rapporte ce samedi le JDD. Les 20 et 21 juin prochains, à Cannes, « un espace lui sera dédié dans toutes les médiathèques et bibliothèques municipales » afin de permettre aux visiteurs de « lire, découvrir ou emprunter une sélection de ses ouvrages ». « Des panneaux explicatifs retraçant son parcours seront présentés et des lectures publiques de certaines de ses œuvres seront proposées », est-il précisé dans le communiqué conjoint du maire de Cannes et du comité de soutien.