(Pas de) Tehlab
– « Pour l’opposante algérienne Amira Bouraoui, l’équation était simple : la prison ou l’exil. Quand on la rencontre, mardi 7 février au matin, gare de Lyon, à Paris, tête emmitouflée dans un bonnet de laine et valise à roulettes au bout des doigts, perdue sur des quais désertés par la grève qui frappe la France ce jour-là, elle a encore les traits tirés par la folle escapade qui l’a sauvée des geôles algériennes. La peur se lit toujours sur son visage. La veille, en fin de soirée, elle avait débarqué à Lyon d’un avion pris à Tunis grâce à l’assistance diplomatique de Paris qui, invoquant sa nationalité française (elle est binationale), avait convaincu la présidence tunisienne de ne pas permettre l’extradition vers l’Algérie à laquelle elle semblait condamnée. L’intervention consulaire française a provoqué une nouvelle poussée de fièvre dans la relation entre Paris et Alger ». extrait d’un des articles de l’immonde consacrés à l’Algérie. La mise en scène tente maladroitement de profiler la mise en scène d’un film de série B à la James Bond. Bien sûr, ils y sont toujours les plus forts, les plus gentils et les plus beau.
– J’aime bien le terme euphémique « assistance diplomatique » quand il est crument et carrément question de barbouzerie, d’exfiltration, d’atteinte à la souveraineté d’un Etat indépendant, la Tunisie, et de remise en cause du travail effectué par la justice algérienne.
– Exact, mais l’immonde choisit son camp et affiche la couleuvre, pardon la couleur, dès l’entame de ce très tendancieux pamphlet : « Près de quatre ans après la grande vague de manifestations pacifistes du Hirak, le climat s’est durci, au point de provoquer un exode de représentants des médias et de la société civile ».
– Je vois. Le projet d’Algérie nouvelle horripile et fait peur aux très nombreux membres de la cinquième colonne. Ces traitres en puissance et en dormance sont classés dans les vocables fourre-tout de « société civile » et « représentants des médias », car même l’immonde n’ose pas qualifier cette pimbêche de journaliste.
– Ce qui me turlupine quand même, c’est que complices intra muros de cette opération doivent être plus nombreux qu’on ne pense. Aucune chance que François Zimeray, l’avocat attitré d’Amira Bouraoui, nous en dise plus…
– Tu parles de l’ex-eurodéputé, défenseur acharné de l’entité sioniste et ami intime de BHL ?
– Wana aâreft !
Mohamed Abdoun