Pegasus-gate : Le ministère sahraoui des Affaires étrangères condamne
Le ministère des Affaires étrangères sahraoui a rendu public ce vendredi, un communiqué concernant l’implication du Royaume du Maroc dans une opération d’espionnage, la plus importante jamais réalisée des temps modernes.
« Le gouvernement sahraoui a pris acte de l’implication du Royaume du Maroc dans la plus grande opération d’espionnage jamais réalisée dans les temps modernes, qui comprenait les gouvernements, les cercles politiques et les organisations de la société civile, la presse et les gens ordinaires », écrit le MAE sahraoui.
« Alors que la République sahraouie exprime sa ferme condamnation et sa condamnation de cet acte criminel, qui est contraire à toutes les chartes et traités réglementant les relations internationales et aux exigences du droit international et du droit international humanitaire, elle rappelle à la communauté internationale que ce que le Maroc a fait ne représente que la manifestation la plus simple de ce à quoi le peuple de la République sahraouie a été exposé depuis l’invasion marocaine », lit-on encore dans le même communiqué rappelant que l’opération militaire du Sahara occidental en 1975 en violation flagrante des résolutions des Nations Unies, de l’unité africaine et de l’avis consultatif de la Cour internationale de justice.
« L’assistance du Maroc par certaines parties pour échapper à la peine l’a encouragé à poursuivre la politique de répression barbare contre le peuple sahraoui, comme il a commis et commet des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité qui ont été documentés par les organisations internationales de défense des droits de l’homme depuis les années soixante-dix du siècle dernier jusqu’à aujourd’hui », déplore le gouvernement sahraoui.
En effet, le Maroc a enterré des dizaines d’innocents dans des fosses communes et en a jeté des centaines dans des prisons et des cachettes secrètes pendant des décennies. Quant aux assassinats, aux tribunaux injustes, à la torture, aux viols, et à tous les actes et comportements qui portent atteinte à la dignité humaine, ils sont devenus une politique normale de l’occupation marocaine.
Le Maroc, qui ose se soustraire à ses obligations signées sous la tutelle des Nations Unies et de l’Organisation de l’unité africaine/Union africaine, ne respecte pas les frontières de ses voisins et use de pression et de chantage en inondant son environnement géographique immédiat de drogues, exportant clandestinement l’immigration et le déplacement de ses cellules terroristes implantées dans de nombreux pays quand il le souhaite. Il estime qu’il est à l’abri de toute sanction et qu’il a les moyens de pression et de lobbying et ceux qui sont impliqués avec lui, ce qui lui fait commettre toutes les violations et franchir toutes les lignes rouges sans tout respect des règles de conduite et des relations entre les États ou de la liberté d’opinion et des droits de l’homme les plus élémentaires.
La République sahraouie, a dans ce sens renouvelé son appel, aux Nations Unies, l’Union africaine et l’Union européenne à l’effet d’ « imposer au Maroc la fin de son occupation illégale de certaines parties de la République sahraouie, à respecter les frontières de tous ses voisins, à s’abstenir de la politique d’agression et chantage, et de le tenir responsable de tous les crimes qu’il a commis, y compris le crime actuel d’espionnage ».