Pékin : Signature d’un accord d’union politique
Le Hamas affirme avoir signé un accord politique d’unité nationale entre factions rivales palestiniennes (incluant le Fatah), sous l’égide de la Chine. Israël a réagi avec colère à cette annonce.
Alors que les massacres de masse dans la bande de Gaza s’éternise depuis neuf mois et que les négociation pour un cessez-le-feu s’enlisent, le Hamas a annoncé ce mardi avoir signé un accord d'”unité nationale” avec d’autres organisations palestiniennes, dont son plus grand rival, le Fatah.
Cet accord a été scellé sous les auspices de Pékin. Le texte final, selon les autorités chinoises, prévoit une gouvernance commune après la guerre à Gaza.
Les représentants de 14 factions ont fait le déplacement jusqu’en Chine dans le cadre d’une nouvelle tentative, parrainée par Pékin, de trouver des compromis entre les différentes composantes de la scène politique palestinienne.
Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a notamment accueilli un haut responsable du Hamas, Moussa Abou Marzouk, ainsi qu’un envoyé du mouvement palestinien rival du Fatah, Mahmoud Aloul.
Selon le chef de la diplomatie chinoise, l’accord prévoit notamment la création d’un “gouvernement intérimaire de réconciliation nationale”.
Et de préciser que les “Palestiniens eux-mêmes” devaient “administrer la Palestine”.
Cette initiative a provoqué la colère d’Israël. Et c’est bienfait pour elle.
Si Pékin entretient de bonnes relations diplomatiques avec Israël, la Chine soutient depuis des décennies la cause palestinienne et fait partie du concert des nations qui plaident pour une solution à deux Etats.
Alors que les négociations de paix, sous l’égide des Etats-Unis patinent, le chef de la diplomatie chinoise a réitéré son appel à un “cessez-le-feu général, durable et viable dans la bande de Gaza au plus vite, afin de garantir un accès sans heurts à l’aide humanitaire et aux secours”.
En ayant permis la signature de cet accord entre Palestiniens, la diplomatie chinoise confirme son intérêt croissant pour le Moyen-Orient dont une grande partie est traditionnellement sous influence américaine.
C’est notamment sous sa supervision qu’un rapprochement diplomatique avait été observé l’an dernier entre les deux grandes puissances régionales, l’Iran et l’Arabie saoudite.
Plus de détails suivront…
R.I.