Pétrole : La Russie réplique aux pays utilisant le prix plafond
La Russie a réagit ce mardi, à la décision de l’UE et le G7, portant sur le plafonnement du prix du pétrole à 60 dollars par baril de son pétrole.
En effet, à la faveur d’un décret signé ce jour, par le président russe Vladimir Poutine, il est désormais « interdit » à partir du 1er février 2023, de vendre son pétrole aux pays étrangers qui utilisent le plafonnement du prix de l’or noir russe.
« La livraison de pétrole et de produits pétroliers russes à des personnes morales étrangères et autres particuliers est interdite” si ceux-ci utilisent le prix plafond, est-il écrit dans un décret signé par le président russe Vladimir Poutine.
Le plafonnement du prix du pétrole russe transporté par voie maritime vers des pays tiers à 60 dollars le baril est en vigueur depuis 5 décembre.
Ce nouveau dispositif a été adopté le 3 décembre par l’UE, les pays du G7, groupe des sept (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni) et l’Australie.
Cette mesure de plafonnement du baril de pétrole à 60 dollars (nouvelle fenêtre) a pour objectif de limiter les revenus de la Russie mais aussi, selon le communiqué de presse de la Commission européenne, « de stabiliser le marché mondial ».
Le dispositif prévoit que seul le pétrole vendu à un prix inférieur ou égal à 60 dollars le baril sera désormais autorisé à être transporté et livré.
Au-delà de ce montant, il sera interdit pour les entreprises basées dans les pays de l’UE, du G7 et en Australie de fournir des services (négoce, fret, assurance, armateurs…) permettant le transport maritime de pétrole russe vers des pays tiers.
La Russie avait déjà qu’elle ne vendrait pas de pétrole si le prix du brut était plafonné par les pays occidentaux, même si cela implique qu’elle doit réduire sa production.
« Je n’ai aucun doute qu’il y aura des acheteurs pour nos produits » pétroliers, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, cité par les agences de presse russes. Il a aussi estimé que ce plafonnement va « fragmenter » l’économie mondiale « dans de nombreux domaines ».
R.E