Après s’être stabilisé vendredi à l’issue de la réunion des pays exportateurs de l’Opep+ et l’annonce de coupes de production volontaires supplémentaires de certains de ses membres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, passe sous la barre des 80 dollars dans la matinée se situant à 77.32 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en janvier, est en tendance baissière également. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) ont annoncé jeudi de nouvelles coupes de production de pétrole pour 2024.
Aujourd’hui le pétrole est l’énergie la plus consommée dans le monde. En 2023, le record de 2019 devrait même être battu, avec 102 millions de barils par jour. Pour Francis Perrin, directeur de recherche à l’Iris(Paris), «nous sommes encore dans un monde qui est assoiffé de pétrole». Notons que l’Algérie , les Emirats arabes unis, le Koweït, l’Irak, le Kazakhstan et Oman vont retirer du marché 700 000 barils par jour au début de l’année 2024. A cela s’ajoute aussi le maintien par l’Arabie saoudite de sa coupe d’un million de barils par jour dans ses capacités de production, validée en juillet et qui devait s’achever fin décembre. La Russie va continuer elle aussi à réduire de 500 000 barils de moins sa production début 2024. «Ces mesures n’ont pas la même valeur contraignante qu’une décision collective des 20 membres du cartel», observe Francis Perrin.
Mohamed Ait Said