Pétrole : Un rebond et des incertitudes
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a grimpé de 4.52 % à 85,99USD.
Même tempo pour son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février, qui a gagné 2,37% repassant au-dessus des 80 USD le baril pour la première fois depuis le début du mois.
Sur l’année, les cours ont enregistré une hausse de 10,45% pour le Brent et de 6,82% pour le WTI. Mais ils ont perdu près de 40% de leur valeur par rapport aux pics enregistrés en mars, dans les premières semaines du conflit en Ukraine.
Les perspectives de récession à travers le monde et les politiques monétaires plus strictes ont pesé sur les prix.
Pour Han Tan d’Exinity, «l’année qui vient devrait être favorable pour le Brent, à condition que la reprise chinoise se matérialise ». La Chine a levé de nombreuses mesures visant à limiter la propagation du COVID-19, mais une nouvelle vague de contaminations dans ce pays alimente l’inquiétude des investisseurs.
Pour sa part, Natasha Kaneva, du Global Commodities Research chez JPMorgan, table sur un baril de Brent à 90 $. « Notre prévision repose sur l’idée que l’alliance OPEP+ fera le gros du travail pour maintenir les marchés en équilibre l’année prochaine », souligne-t- elle.
Et d’ajouter : « Nous prévoyons qu’en 2023 l’offre augmentera à un rythme supérieur de 30 % à celui de la demande, alors que la production russe se normalisera et qu’une combinaison de projets conventionnels (Brésil, Norvège, Guyane) et non conventionnels (États-Unis, Canada, Argentine) fournira 1,6 mbj supplémentaire».
Mohamed Ait S