Pétrole : une reprise de la demande attendue par les investisseurs
Les prix du pétrole évoluent entre les craintes de récession mondiale et les attentes d’une reprise de la demande chinoise après la levée des restrictions sanitaires. Dans la matinée de ce mardi, vers 11H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars perdait 0,02% à 88,17 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, montait quant à lui de 0,02% à 81,64 dollars. Les inquiétudes pèsent toujours, mais «le marché est globalement optimiste quant à la situation de la demande », expliquent les analystes d’Energi Danemark.
Une reprise de la demande mondiale de brut est en effet attendue par les investisseurs.
Mais pour l’instant, «l’écart entre la mobilité actuelle et celle d’avant la pandémie est relativement important », affirme Stephen Innes, analyste chez SPI. Selon elle, cet écart devrait se réduire à mesure que les tendances économiques en Chine évolueront favorablement.
Notons par ailleurs qu’à partir de dimanche 5 février, il sera officiellement interdit aux pays de l’Union européenne d’importer de Russie des produits raffinés du pétrole (diesel, essence, mazout, kérosène…). S’inscrivant dans le programme des sanctions imposées par l’Europe, en rétorsion à l’envahissement russe de l’Ukraine, cette nouvelle interdiction vient après celle du charbon au début du mois d’août 2022 et celle du pétrole brut le 5 décembre 2022.
Les sanctions sur ces produits raffinés russes pourraient entraîner des perturbations plus importantes que pour le brut, la Russie étant le principal fournisseur de diesel aux pays européens. En effet, si Moscou ne trouve pas de débouchés à ses produits, son secteur du raffinage pourrait réduire son activité, et finalement entraîner une réduction de l’offre à l’échelle mondiale, synonyme de hausse des cours.
Mohamed Ait S