Photo excluant le minaret de la Grande mosquée d’Alger en Une du quotidien El-Watan
Les mises en garde du ministre de la Communication
Le ministre de la Communication, le Pr. Amar Belhimer a fait, aujourd’hui, une mise en garde sévère au quotidien El-Watan. Il est reproché au journal d’expression francophone d’avoir publié en Une, de son édition de ce lundi, une image, montrant le cortège funèbre du feu Abdekaziz Bouteflika, avec en arrière plan le quartier de Mohamadia en y excluant le minaret de la Grande mosquée d’Alger. Le membre du gouvernement qualifie de dérive grave, l’abstraction faite « à l’un des symboles de l’Algérie indépendante et un patrimoine marquant de la nouvelle Algérie ». Il a rappelé le plan urbanistique er architectural est protégé par les lois de la République, dont l’Ordonnance n 03-05 du 9 juillet 2093 portant les droits d’auteurs et les droits connexes, ainsi que le décret exécutif n21-75 du 17 février 2021 portant création du périmètre protégé de Djamaa El Djazair. En vertu de l’article 8 de ce texte, il est strictement interdit « de procéder à l’intérieur du périmètre de protection, à toute réalisation ou construction ou installation permanentes, pouvant l’occulter partiellement ou totalement, ou dénaturer et/ou diminuer de son éclat »
Le Pr Belhimer a affirmé que la Une d’El-Watan constitue une violation flagrante des dispositions des textes règlementaires. Il a dénoncé « cet écart » aux normes de déontologie et au professionnalisme, visant à dénaturer un symbole de l’Etat. Il a appelé les journalistes d’El-Watan et l’ensemble de leurs confrères et consœurs à éviter les manquements au professionnalisme. Il s’est réservé le droit d’ester le quotidien en justice.
La direction d’El-Watan a demandé des excuses aux lecteurs, en expliquant, dans un erratum publiée sur son portail web, que la suppression du minaret de la photo de Une relève d’un « malheureux traitement technique au niveau du service PAO du journal, a fait disparaitre le minaret de la grande mosquée d’Alger de la photo illustrant la « Une » de notre édition d’aujourd’hui ». Elle a certifié que « l’incident, purement technique, n’a rien à voir avec un quelconque calcul idéologique ».
Soulef B.