Pierre Galand à la 45e conférence de l’EUCOCO : « Il ne reste au Polisario que la seule voie des armes ! »
Pierre Galand, président de la Coordination européenne pour le soutien et la solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO), n’a pas été avec le dos de ma cuillère à l’occasion de la 45e conférence de l’EUCOCO, dont il est le président, et qui s’est ouverte hier-soir à Las Palmas, dans les îles Canaris. Il a en effet relevé à juste titre que cet important évènement intervient en une phase importante et critique du développement de la cause sahraoui. Il s’agit de la reprise du conflit armé depuis que l’armée marocaine a rompu le cessez-le-feu en attaquant des manifestants sahraouis civils au niveau de la zone tampon d’El Guergurat en date du 13 novembre 2020. Pour l’intervenant en effet, « aucun dialogue direct ou indirect n’est désormais possible sous l’égide de l’ONU. Ainsi, et si la seule oie de recours qui reste au Maroc est celle de la lutte armée, « il est évident que c’est le Maroc qui en est seul responsable ». Et de rappeler que depuis l’invasion et l’occupation du Sahara Occidental, le Maroc a toujours fait montre de mauvaise foi, et a systématiquement refusé de se plier au droit international. Ce faisant, il jouit d’une impunité à tout je moins troublante et inacceptable. L’autre point important relevé par l’intervenant a trait à la décision rendue par la Cour de Justice européenne du 28 septembre passé qui, rappelle-t-il, reconnait historiquement la légitimité et la représentativité du Polisario ». Celui-ci, aux yeux de la justice européenne, est le représentant unique et légitime du peuple sahraoui. Pour lui, en effet, « cette décision de justice représente un tournant important et historique en ce qui concerne la cause sahraouie. Pour rappel, Pierre Galand avait déjà accordé un entretien à La Patrie News au mois de janvier 2021. « Le Sahara Occidental a fait l’objet de la résolution 2014 de l’assemblée générale des Nation, laquelle a considéré que le chainon manquant de la charte des nations-Unies est le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. C’est ce qui doit nous mobiliser aujourd’hui, à savoir rappeler que le droit international se construit par le respect des peuples de vivre en paix dans le respect de leur dignité », nous avait-il déclaré à cette occasion.
Ali Oussi