Point indiciaire : « des augmentations entre 2720 DA et 4390 DA », précise Noureddine Bo
Joint par téléphone après la publication de la nouvelle grille des salaires de la fonction publique, Noureddine Bouderba, milita
« Cette augmentation des salaires ne concerne que les employés de la fonction publique, c’est-à-dire qu’elle ne touchera pas les travailleurs du secteur économique, privé ou public, ni les pensions de retraite », a-t-il précisé au début de l’entretien. L’expert note également que l’augmentation n’a pas consisté en la revalorisation du point indiciaire qui demeure donc toujours à 45 DA, mais c’est le nombre de points octroyés à chaque poste qui a été augmenté : « et cette augmentation n’a pas touché uniquement l’indice minimal, mais elle a touché horizontalement tous les indices d’échelons, à chaque fois que le salaire du fonctionnaire passe à l’échelon supérieur, il engrange d’autres points indiciaires qui serviront au calcul de son salaire de base », a encore déclaré notre interlocuteur.
« Le nombre d’échelons supplémentaires qui a été octroyé à chaque poste de travail varie de 50 points pour l’indice minimal à 80 points pour la plus haute catégorie à l’échelon 12 », ajoute-t-il avant d’affirmer que le gain sur le salaire de base brut varie de 2250 DA à 3600 DA correspondant à l’indice d’échelon 12, et ce : « quelle que soit la catégorie », précise M. Bouderba.
Mais : « si nous intégrons les primes et indemnités, il devient clair que le gain ne sera pas le même pour toutes les catégories car ces primes et indemnités sont un pourcentage du salaire de base brut qui diffère entre les catégories de travailleurs, avec un minimum de 30 à 33% pour les catégories basses, elles sont entre 60 et 66% pour les cadres moyens et dépassent les 100% pour les postes supérieurs », affirme-t-il ensuite.
En prenant en compte donc les primes et indemnités, le gain en salaire brut est compris entre 2990 DA pour un bas salaire et 7200 DA pour un haut salaire, en passant par 5980 DA pour les cadres moyens. Enfin, pour le gain net, il variera de 2720 DA pour le plus bas salaire (débutant, indice minimal) à 4390 DA pour un haut salaire classé dans un catégorie supérieure (3645 si les primes et indemnités représentent 66% du salaire de base).
L’augmentation du SNMG et de tous les salaires est une urgence nationale
« Il faut noter que les travailleurs du secteur économique privé ou public et les retraités ne vont bénéficier d’aucune augmentation alors qu’ils subissent la même érosion du pouvoir d’achat, d’une ampleur inégalée, la majorité d’entre eux ont un revenu inférieur à 30 000 DA et vivent un véritable calvaire, d’autant plus qu’ils n’ont bénéficié d’aucun gain, lors de la réduction de l’IRG et actuellement avec l’augmentation du nombre de points indiciaires », a-t-il déclaré, avant d’ajouter que : « une augmentation du SNMG et de tous les salaires (secteur économique public et privé, pensions de retraite) est une urgence nationale pour maintenir la cohésion nationale et la cohésion sociale ».
( * ) Milita
Tahar Mansour