Pôle arabophone de l’ESJ de Paris : La Première promotion portera le Nom de Sheerin Abou Akleh
La direction de l’Ecole supérieure du journalisme de Paris, le plus vieil établissement de journalisme au monde, a décidé, ce vendredi, de donner le nom de la journaliste palestinienne Sheerin Abou Akleh, tuée mercredi par l’armée israélienne dans les camps de Jenine en Cisjordanie occupée, à la première promotion des diplômés du pôle arabophone (année universitaire 2022/2023). L’ESJ initie, en outre, un programme éponyme au nom de la défunte, matérialisé sous forme de deux bourses accordées à deux étudiants en master en communication, chaque année académique, et ce en partenariat avec la Fondation Mena.
La démarche est motivée par une volonté de rendre hommage et justice à la reporter de la chaine qatarie Al Jazeera, sacrifiée sur l’autel d’une colonisation encouragée tacitement par le silence complice de la communauté internationale. Il est précisé que Sheerin Abou Akleh devait rejoindre le corps enseignant de l’école. Le staff pédagogique, l’administration et la direction de l’ESJ réaffirment ainsi leur « engagement à défendre la liberté de la presse partout et à tout moment, et à défendre les droits des journalistes, en particulier dans les zones de conflit et de guerre, conformément à la Déclaration universelle des droits de l’homme publiée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1948 , dans le préambule de son article 19, et le droit international humanitaire (les quatre conventions de Genève et les deux protocoles additionnels de 1977), notamment son article 79, et ses mises à jour ultérieures ».
Ils rappellent, en cette tragique circonstance, « l’obligation de tenir les forces d’occupation israéliennes pleinement responsables, pénalement et humainement, de tous crimes et dépassements qui se produisent sur les terres sous occupation israélienne, sur la foi du droit international et des résolutions internationales ».
S.B